Ressentir que mon ado ne me supporte plus ou que mon ado me rejette et me manque de respect est une douleur profonde.
Ce n’est pas seulement une question de mauvais comportement. C’est une blessure qui touche votre identité de parent, vos espoirs et souvent votre sommeil.
Chaque histoire est unique. Pourtant, plusieurs dynamiques reviennent souvent et peuvent être comprises avec des repères psychologiques comme la théorie de l’attachement et la théorie des systèmes familiaux.
Ce guide vous parle comme à un parent.
Il valide votre souffrance et vous propose des pistes claires, réalistes et compatissantes pour avancer quand vous sentez que votre ado vous rejette ou ne vous supporte plus.
Scénario 1 : insultes, moqueries et agressions de son ado. (Ex : Mon ado de 17 ans ne me supporte plus)
Ce que vous vivez : Vous êtes humilié, vous avez peur, vous vous sentez trahi. Marcher sur des œufs devient la nouvelle normalité.
Ce comportement dépasse l’orage normal de l’adolescence. L’agression physique et l’humiliation verbale ne sont pas acceptables. Votre sécurité affective et physique est prioritaire.
Réalité et perspectives: La réconciliation est possible mais conditionnelle. Pour que la relation guérisse, il faut que le comportement cesse et que l’adolescente accepte un travail sur elle, souvent en thérapie.
À 17 ans, un ado est presque adulte. Si rien ne change, la distance après son départ du foyer est une possibilité réelle.
Cela dit, la maturation et la prise de conscience dans la vingtaine peuvent parfois réparer des blessures passées. Il ne faut pas baser votre espoir sur une transformation rapide.
Actions concrètes :
Protégez-vous d’abord. Établissez des limites claires sur les comportements inacceptables.
Si des portes claquent, des insultes fusent ou s’il y a violence, posez des conséquences proportionnées et appliquées systématiquement.
Cherchez du soutien professionnel pour elle et pour vous. Un thérapeute familial ou un intervenant spécialisé peut proposer des outils pour désamorcer l’agressivité.
Si vous avez besoin d’un cadre d’accompagnement très concret, un coach scolaire peut vous aider à structurer les limites et la communication au quotidien.
Pendant que vous travaillez aux limites, entretenez des gestes simples de disponibilité non envahissante.
Parfois, dire calmement « Je veux que tu sois en sécurité et respectueuse chez nous.
Je chercherai de l’aide et j’attends la même chose de toi » crée un cadre moins explosif que les reproches quotidiens.
Soutien du parent : La honte et la culpabilité sont fréquentes. Trouvez un espace pour en parler, que ce soit en thérapie individuelle ou dans un groupe de parole.
Les parents subissant des agressions adolescentes risquent la dépression et l’épuisement.
Prendre soin de votre santé mentale n’est pas égoïste, c’est nécessaire pour être présent et cohérent.
Scénario 2 : Un enfant qui prend le parti d’un et exclut l’autre parent après un divorce
Ce que vous vivez : la tristesse d’avoir perdu la proximité avec votre enfant. Le sentiment d’être remplacée ou dévalorisée. La peur de voir la relation s’éroder pour toujours.
Comprendre la dynamique : Dans des séparations conflictuelles, il existe des mécanismes où un enfant s’aliène progressivement d’un parent, parfois parce que l’autre parent lui transmet subrepticement un message de loyauté.
Ce n’est souvent pas un rejet volontaire de l’enfant, mais une stratégie de survie émotionnelle dans une famille divisée.
Le concept de coalition ou de triangulation aide à comprendre que l’enfant peut se sentir obligé de choisir.
Quand l’enfant se sent coincé entre loyautés, il faut des gestes simples et réguliers pour résoudre le conflit sans pression.
Comment réagir en tant que parent :
D’abord, évitez de riposter en décrédibilisant l’autre parent devant l’enfant. Gardez vos communications brèves, affectueuses et sans accusation.
Proposez des moments partagés simples et non chargés émotionnellement : un match, un café, une activité neutre.
Si possible, suggérez la thérapie familiale sans faire d’accusation directe. Parfois, l’approche la plus efficace est la constance affective : montrer que vous êtes toujours là, sans pression, et que votre porte reste ouverte.
Documentez si nécessaire les incidents pour protéger vos droits, mais sachez que la mise en scène judiciaire peut empirer les choses si l’enfant a l’impression d’être utilisé comme arme.
Prendre soin de vous.
La perte d’un contact parental peut être traumatisante. Cherchez un thérapeute pour vous aider à gérer la colère, l’anxiété et la honte.
Construire une stratégie de réengagement progressive et non conflictuelle augmente les chances d’un retour à la connexion.
Scénario 3 : un ado (Par ex, un fils de 18 ans) qui coupe tout contact sans explication soudaine
Ce que vous vivez. L’incompréhension brutale, la détresse, l’obsession de trouver la raison. Vous avez l’impression d’avoir été mis à la porte du monde intime de votre enfant.
Perspective réaliste. À 18 ans, l’enfant est en transition vers l’âge adulte.
La rupture peut venir d’un besoin d’autonomie mal géré, d’influences extérieures, d’un conflit non résolu ou d’un état psychologique plus profond.
Parfois la coupure est temporaire, parfois elle révèle des problèmes plus anciens laissés sans soin.
Que faire. Commencez par accepter ce que vous ne contrôlez pas. Envoyez des messages courts, affectueux et non intrusifs, en précisant que vous êtes disponible quand il le voudra.
Évitez de multiplier appels, messages longs ou reproches publics. Ces tentatives, même bien intentionnées, peuvent renforcer le mur.
En parallèle, cherchez des informations objectives : a-t-il changé de cercle social ? Montre-t-il des signes de détresse ailleurs ?
Si vous suspectez un danger (abus de substances, dépression sévère), contactez des professionnels ou des proches capables d’intervenir.
L’usage d’écrans peut amplifier l’anxiété, l’évitement et les conflits, surtout si le temps d’écran n’est pas cadré.
Si la rupture est strictement relationnelle, la patience active est souvent la voie la plus efficace.
Continuez votre propre travail thérapeutique, apprenez à vivre avec l’incertitude, mais gardez des espaces possibles pour la réconciliation.
Scénario 4 : Un parent divorcé qui pense être victime d’aliénation parentale
Vous vivez le sentiment d’être injustement banni, la colère face aux récits mensongers, la peur de perdre l’autorité parentale.
Ce que dit la recherche : L’aliénation parentale est un phénomène documenté dans les divorces conflictuels.
L’enfant peut être poussé, consciemment ou non, à rejeter un parent. Cela crée une confusion morale douloureuse pour le parent ciblé.
Stratégie pragmatique. Documentez calmement les incidents : dates, mots, comportements, refus de visite.
Consultez un avocat ou un médiateur qui connaît ces cas. Parfois, une action légale est nécessaire, notamment si l’enfant est en dommage émotionnel réel.
Mais attention, la voie judiciaire n’est pas toujours la meilleure pour réparer le lien.
Elle peut durcir l’enfant et ancrer la défense. Parallèlement, travaillez sur la relation un-à-un si vous obtenez des contacts.
Adoptez l’écoute empathique plutôt que l’argumentation. Si l’enfant vous accuse, validez son ressenti sans céder sur vos principes :
« Je suis vraiment désolé que tu aies ressenti cela.Ce n’était pas mon intention. J’aimerais qu’on en parle quand tu le voudras. »
Envisagez la thérapie individuelle pour vous pour rester stable émotionnellement.
Si la situation le permet, proposez la thérapie de réconciliation familiale encadrée par un professionnel neutre.
Quand envisager la voie judiciaire. Si l’enfant est en réelle détresse ou si les comportements de l’autre parent mettent en danger son bien-être, la justice peut intervenir.
Faites-le seulement avec des preuves et en ayant réfléchi au mieux-être de l’enfant.
Un avocat sensible aux dynamiques familiales et une stratégie basée sur la protection, pas la vengeance, sont essentiels.
Scénario 5 : l’espoir retrouvé, un enfant revient après une période d’éloignement
Vous vivez la joie mêlée à la méfiance. Vous voulez croire au retour sincère, mais la peur de revivre la même douleur vous freine.
Comprendre la fenêtre de réparation. Quand un enfant revient, il est souvent dans un espace de vulnérabilité.
Ce moment est précieux et fragile. La réparation demande du temps, de la constance et parfois l’aide d’un tiers pour éviter les rechutes.
Comment reconstruire ? Commencez par de petites choses quotidiennes. Évitez de tout vouloir rattraper en un seul geste.
Réapprenez à partager des moments neutres. Exprimez vos limites et vos attentes sans fatalisme. Si la rupture a été violente, proposez une thérapie conjointe pour travailler sur la confiance.
Célébrez les petites victoires et acceptez les reculs. Si elle reconnaît ses torts, la lenteur de la réparation est la clé.
Si elle ne reconnaît rien mais revient, votre calme et votre cohérence peuvent peu à peu la rassurer.
Rappelez-vous que la capacité de l’enfant à éprouver de l’empathie peut revenir avec le temps et la maturation.
Principes transversaux pour tous les parents
Apprendre à ne pas tout personnaliser. Les comportements blessants d’un ado ne signifient pas que vous êtes un échec irréparable.
Ils s’inscrivent souvent dans des mécanismes plus vastes de coping et de survie familiale.
Conserver la disponibilité affective sans sacrifier votre dignité. Être disponible ne veut pas dire se laisser marcher dessus.
Des limites claires et ce que vous acceptez comme comportement chez vous sont essentiels.
Chercher du soutien professionnel et social. Un thérapeute, un groupe de pairs ou des amis proches peut vous aider à tenir. Ne restez pas isolé avec votre honte.
Soin de soi et résilience. Nourrissez votre santé physique et émotionnelle. Faites des choses qui vous soutiennent : activité physique, sommeil régulier, relation amicale, loisirs.
Le travail thérapeutique sur soi permet de répondre aux conflits de façon moins réactive.
Quand accepter et quand insister. Certaines situations s’améliorent avec du temps et un travail thérapeutique.
D’autres peuvent s’empirer malgré vos efforts. Accepter que vous ne contrôliez pas le cœur de votre enfant n’est pas abandonner.
C’est préserver votre capacité à être bien dans votre vie et, paradoxalement, à laisser une porte ouverte pour un futur rapprochement.
Pour compléter cette lecture, vous pouvez explorer les racines de l’échec qui aggravent les tensions à la maison
Conclusion
Vous n’êtes pas seul. Les cadres de la théorie de l’attachement et des systèmes familiaux montrent que ces ruptures sont des phénomènes relationnels, pas des jugements moraux sur votre valeur de parent.
Agir demande courage et stratégie. Priorisez votre sécurité, établissez des limites cohérentes, cherchez le soutien d’un professionnel et travaillez votre patience active.
Parfois la réparation arrive, parfois la distance reste.
Dans tous les cas, faire votre propre travail émotionnel vous rendra plus fort et plus apte à accompagner votre enfant si et quand il reviendra.
Prenez soin de vous, et sachez que demander de l’aide est l’un des gestes les plus puissants que vous puissiez faire pour votre famille.
Quel est le point commun entre un athlète de haut niveau, un médecin, une directrice d’entreprise et une avocate renommée ? Ils et elles ont une routine efficace qu’ils appliquent dans l’exécution de leur travail quotidien.
Dans cet article, nous allons creuser la notion de routine. Nous verrons comment elle peut radicalement changer la vie de votre enfant.
Nous verrons également que nous sommes au bon moment pour essayer d’en créer une adaptée à la rentrée scolaire, qui pourra tenir jusqu’à la prochaine rentrée !
Une routine se compose généralement d’actes simples, qui se répètent régulièrement, et qui finissent par devenir familiers.
Nous avons parlé des enfants en bas âge, mais cela vaut également pour tout le monde, à tous les âges et dans des situations diverses et variées.
Les programmes de rééquilibrage alimentaire se basent essentiellement sur des routines de repas, avec des aliments et des heures précises. Ces programmes comportent souvent des séances de sport.
Elles aussi sont des enchaînements d’exercices précis avec une fréquence et nombre de répétitions donnés.
Beaucoup de personnes ont cette “habitude” de prendre un café avant de travailler, ou encore d’écouter le journal en allant au travail.
La célèbre tenniswoman Serena Williams a livré sa routine particulière : réveil à 7 heures, entraînements, cours de danse et bien d’autres activités.
Routine journalière de Serena Williams, par Owaves.
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Si vous souhaitez une version modifiable, adaptée aux besoins spécifiques de votre famille, n’hésitez pas à nous contacter — nous vous l’enverrons avec plaisir.
Détails Sur Notre Tableau Routine a Imprimer Gratuit recommandée (exemple)
Voici un exemple d’emploi du temps ou de tableau de routine à imprimer, optimisé sur 24 h pour un élève type.
Cet horaire vise à couvrir les besoins d’un enfant/ado moyen en semaine scolaire, en tenant compte des variations possibles entre 7 ans (école primaire) et 17 ans (fin du secondaire) :
6h30 – Réveil :
L’enfant se lève à la même heure chaque jour (±<15 min). Il a suffisamment dormi (~10 h pour un enfant, ~8-9 h pour un ado) grâce à un coucher précoce la veille.
On ouvre les rideaux, on s’étire et on démarre calmement. Pas de smartphone au saut du lit – on évite de consulter les écrans dès le réveil pour ne pas perdre de temps.
6h45 – Toilette et habillage :
L’enfant fait son lit, passe à la salle de bains (toilette du matin, se brosser les dents, etc.) et s’habille avec les vêtements préparés la veille si possible (gain de temps et moins de stress matinal).
Ce rituel matinal structuré donne le ton de la journée.
7h00 – Petit-déjeuner équilibré :
Toute la famille prend un petit-déjeuner sain ensemble si possible.
Par exemple : un bol de céréales riches en fibres ou de pain complet, un fruit, un produit laitier (lait ou yogourt) ou un produit protéiné alternatif, et de l’eau. On discute tranquillement des plans de la journée.
Ce repas assure l’énergie pour tenir toute la matinée et améliore les performances scolaires prouvées en début de journée (Éviter de sauter le petit-déj – “un cerveau bien nourri est un cerveau qui apprend mieux” pourrait être la devise.)
7h30 – Préparation et départ à l’école :
L’enfant termine de préparer son cartable (idéalement déjà rangé la veille après les devoirs). On vérifie qu’il a tout (devoirs faits, livres, lunch, bouteille d’eau, vêtements de sport si besoin).
La routine du matin doit inclure ces vérifications pour éviter les oublis à l’école. Le départ de la maison se fait à heure fixe (ex. 7h30 ou 7h45 selon la distance).
Si l’école est proche, marche ou vélo jusqu’à l’école; sinon, marche jusqu’à l’arrêt de bus. Le trajet est l’occasion de se dégourdir les jambes et d’arriver physiquement et mentalement éveillé en classe.
8h00 – 15h00 – Journée scolaire :
Pendant la classe, l’élève suit l’horaire normal de l’école. Grâce à sa bonne nuit de sommeil et à son petit-déjeuner, il est attentif en cours dès la première période.
À la récréation (matin et midi), il profite pour bouger et jouer activement (courir, jouer au ballon, sauter à la corde, etc.), ce qui le rend plus concentré par la suite.
Au dîner (12h), il mange un lunch équilibré (incluant fruits/légumes, protéines, etc.) et boit de l’eau. Après le repas, s’il en ressent le besoin et si l’école le permet, il peut faire 10 minutes de relaxation (lecture calme, repos) pour recharger ses batteries.
Sinon, il reprend les cours de l’après-midi en étant encouragé à participer activement (poser des questions, travailler en équipe…) – une bonne routine scolaire inclut l’engagement en classe.
15h30 – Retour à la maison et collation :
L’école finie, l’enfant rentre (par ex. marche de 15 min pour bouger un peu après les heures assises). À son arrivée vers 15 h 30-16 h, on prévoit une collation saine (fruit, fromage, noix ou yogourt, évitant les sucreries trop riches) pour recharger l’énergie.
Ce moment marque une coupure entre l’école et les activités à la maison. L’enfant peut discuter de sa journée avec ses parents et se détendre un peu.
16h00 – Temps de pause/détente :
Avant de se replonger dans le travail scolaire, il est bon d’accorder à l’enfant 30–60 minutes de temps libre. Par exemple, jouer dehors si le temps le permet, faire du vélo, dessiner, construire avec des Lego ou tout simplement se reposer.
Pour un ado, cela peut être écouter de la musique, prendre un goûter en lisant ou un petit tour dehors.
Ce break est important pour décompresser après l’école et permet ensuite de se concentrer mieux sur les devoirs.
(Si l’enfant a une activité extrascolaire certains jours – sport, cours de musique – cela peut occuper cette période.) On ajustera alors la séquence dde evoirs plus tard.)
17h00 – Devoirs et étude :
Après la pause, l’élève commence ses devoirs quotidiens à une heure fixe (par ex. ~17 h chaque jour). On s’installe dans un coin tranquille, bureau rangé, bonne lumière. Durée : suivre la règle des 10 min/année scolaire.
Ainsi, un élève de CE2 (~Grade 3) travaillera ~30 min, un 6e ~60 min, un 3e ~90 min, un lycée ~1h30-2h. On veille à ce que la séance ne dépasse pas 2 heures même pour un lycéen intensif, car au-delà l’efficacité chute et cela empiète sur le reste de la routine.
Durant les devoirs, aucun écran ni distraction : idéalement, le téléphone est éteint ou hors de la pièce, la TV est coupée.
Le parent peut rester disponible en soutien (surtout pour les plus jeunes) mais sans faire le travail à sa place – l’enfant doit apprendre de ses erreurs et réussir par lui-même, ce qui construit sa confiance en lui.
Si l’enfant finit plus tôt que prévu, on peut relire une matière, pratiquer la lecture ou travailler un projet personnel.
S’il a du mal à se motiver, on peut fractionner : ex. 30 min de devoirs, petite pause de 5 min, puis on reprend 30 min (timer visible à l’appui).
Routine hebdomadaire : les grands travaux ou études pour contrôles peuvent être répartis sur plusieurs jours à l’avance plutôt que tout la veille – encourager un peu chaque soir.
18h30 – Activité physique / temps libre :
Une fois les devoirs terminés (disons vers 18 h pour un élève plus jeune, 18 h 30 pour un plus âgé), la fin d’après-midi est consacrée à une activité physique ou de loisir pour se changer les idées.
S’il n’a pas eu de sport plus tôt, c’est le moment de jouer dehors, faire du jogging, aller au parc ou participer à son entraînement de sport (football, natation, arts martiaux, etc. selon le jour).
L’objectif est d’atteindre au moins 60 minutes d’activité au total sur la journée, donc cette plage peut compléter ce qui manque.
Pour un enfant non sportif, une simple promenade avec le chien, un jeu de ballon avec les voisins ou de la danse sur de la musique à la maison peut suffire.
L’important est de ne pas passer tout le restant de la journée assis – bouger améliore la santé et même la réussite scolaire.
Alternativement ou en complément, c’est aussi un moment où l’enfant peut s’adonner à une passion (instrument de musique, bricolage, etc.), ce qui enrichit son développement.
19h30 – Dîner en famille :
Vers 19 h, 19 h 30, on passe à table pour le repas du soir. L’idéal est de dîner en famille, sans télévision ni appareils, afin de discuter de la journée de chacun.
Ce moment renforce les liens familiaux et permet aux parents de suivre la vie scolaire de l’enfant (intérêts, difficultés éventuelles).
Le repas du soir doit être équilibré (légumes, protéines, féculents complets) mais léger en quantité, pour bien digérer avant la nuit.
On peut impliquer l’enfant dans de petites tâches (mettre la table, aider à préparer un plat simple), ce qui développe son autonomie.
On profite de ce moment pour rappeler les points importants du lendemain (ex. « N’oublie pas ton cours de piano demain après l’école » ou « Contrôle d’histoire jeudi : on fera une dernière révision demain soir »).
Rire et échange à table contribuent au bien-être émotionnel, un facteur souvent sous-estimé de la réussite scolaire.
20h15 – Temps calme du soir :
Après le souper, c’est le début de la routine du soir. En semaine, on évite de repartir dans des activités trop stimulantes.
Par exemple, fin des écrans récréatifs à 20 h pour tout le monde.
Si l’enfant a terminé ses devoirs plus tôt et qu’il lui restait du temps d’écran non utilisé, on peut éventuellement autoriser un petit 30 min de jeu vidéo ou d’émission éducative juste après le dîner, mais pas au-delà de 20 h pour respecter la règle de l’écran éteint 1 h avant le coucher.
Ensuite, on peut proposer des activités calmes : jouer un peu ensemble (jeu de société rapide, puzzle), préparer les affaires du lendemain (choisir la tenue du jour suivant, vérifier le sac d’école avec les livres et cahiers selon l’horaire, signer les mots des profs si besoin).
Ce rituel de préparation évite les urgences du matin. C’est aussi le moment pour la douche ou le bain du soir, qui aide à la détente.
Entre 20 h et 21 h, la maisonnée devrait progressivement baisser d’intensité lumineuse et sonore : lumières tamisées, voix calmes, ce qui signale au cerveau qu’on va se coucher bientôt.
20h45 – Lecture et coucher :
Enfin, environ 30 minutes avant l’heure de dormir, l’enfant se met en mode “pré-dodo”. Vers 20h45 (pour un plus jeune) ou 21h30–22h (pour un ado, selon l’horaire de sommeil visé), il s’installe au lit avec un livre.
La lecture du soir, qu’elle soit faite par le parent (histoire lue aux plus petits) ou en autonomie, est à la fois relaxante et stimulante intellectuellement.
Lire un livre chaque soir fait partie intégrante d’une routine scolaire optimale, car cela enrichit le vocabulaire et la réussite scolaire au fil du temps tout en aidant l’enfant à tomber de sommeil naturellement.
Pas de tablette ni de téléphone au lit – uniquement éventuellement une liseuse sans lumière bleue ou un livre papier.
Après 15–30 minutes de lecture plaisir, les yeux commencent à picoter : c’est le moment de tout éteindre. On peut instaurer un petit rituel de bonne nuit (ex. un câlin, une courte discussion positive sur un fait marquant de la journée ou une pensée de gratitude, puis l’extinction des feux).
Heure de coucher typique : entre 21 h et 21 h 30 en école élémentaire, ~22 h au collège, ~22 h 30 au lycée (à ajuster selon l’âge pour respecter le besoin de sommeil recommandé). L’important est que l’heure soit régulière du lundi au vendredi.
21h30 – Nuit paisible :
L’enfant dort dans une chambre propice au sommeil (obscurité, calme, température agréable).
Grâce à l’absence d’écrans récents et à la routine apaisante, il s’endort généralement sans difficulté vers 21 h 30 (ou un peu plus tard pour les ados).
Son sommeil profond pendant ~9–10 heures va consolider les apprentissages de la journée et lui donner l’énergie pour le lendemain.
Les parents veillent aussi à leur propre routine, car un environnement familial calme le soir aide l’enfant à dormir.
(Optionnel) 6h00 – Variation pour ados en cas de besoin :
Pour les adolescents ayant beaucoup d’activités ou de devoirs, une alternative peut être de se lever 30 minutes plus tôt (6 h au lieu de 6 h 30) pour réviser un peu le matin d’un examen ou terminer un devoir. Le matin, l’esprit est frais après le sommeil.
Cependant, cela ne doit pas empiéter sur le temps de sommeil global sur la semaine. C’est à réserver aux cas exceptionnels où l’ado préfère un court study-time matinal plutôt que de veiller tard la veille.
En général, privilégiez le sommeil la nuit et évitez de créer l’habitude de travailler à l’aube, car le manque de repos accumulé nuirait aux performances.
Cette routine type est à adapter selon l’âge et les obligations (certains adolescents commencent l’école plus tôt le matin ou rentrent plus tard, les heures précises peuvent varier, les activités extrascolaires certains jours peuvent déplacer le temps de devoirs, etc.).
Mais les principes directeurs restent les mêmes : des horaires réguliers, un équilibre entre études, repos, activité physique et loisirs, et des habitudes saines (sommeil, nutrition, lecture, limitation des écrans) soutenues par la science.
Pourquoi les enfants ont-ils besoin d’une routine?
L’un des premiers exercices que nous faisons avec nos élèves dans le cadre de notre programme de coaching scolaire consiste à aider l’enfant à élaborer une routine solide. Une routine que les enfants aiment vraiment et qu’ils peuvent respecter.
L’école en elle-même est une routine. Dès la rentrée scolaire, les cours sont définis à l’avance, suivent un enchaînement précis et sont entrecoupés par des évaluations, pour déterminer le progrès des élèves.
Mais pour beaucoup d’élèves, cette routine peut s’avérer pesante et décourageante. On remarque alors une perte progressive de la motivation, même chez des enfants qui sont bons à l’école.
Voici quelques raisons pour lesquelles une bonne routine est importante pour les études :
Elle permet d’appréhender les journées avec confiance, et cela permet donc d’être plus à l’aise à l’école
Elle permet à l’enfant d’apprendre à planifier ses journées, ce qui développe son sens de l’organisation, de l’adaptation, et de sérieux
Elle s’avère très utile quand on est en face à un enfant en proie à des activités addictives, comme l’addiction aux jeux vidéo, ou le manque de concentration à l’école
Elle donne également à l’enfant un accès à une certaine autonomie. A force de faire lui-même des activités qu’il a lui-même planifiées, il gagne en confiance et en autonomie
Une bonne routine, c’est également une assurance pour le parent, qui a une meilleure visibilité des activités de l’enfant. Le parent pourra donc mieux s’impliquer dans les études de l’enfant et mieux comprendre les points forts ou faibles de celui-ci.
La routine lui permettra donc d’avoir un état d’esprit en adéquation avec ses objectifs et le conduira indéniablement vers la réussite scolaire.
En tant que parent, comment aider son enfant à élaborer une bonne routine ?
Une bonne routine doit comporter des actions simples. Simples dans l’exécution, simples dans la mise en place. Ceci permettra à l’enfant d’appréhender les choses sans pression.
Le timing est également important : si on l’instaure dès la rentrée scolaire, elle aura plus de chances de porter ses fruits. Cela ne veut pas dire que le faire plus tard sera mauvais.
Une routine se doit également d’être personnalisée et adaptée aux besoins de l’enfant. Il ne sera par exemple pas judicieux de mettre des activités nécessitant des efforts intellectuels importants tard le soir, car cela serait contre-productif.
La routine ne devrait pas non plus empiéter sur les temps de loisirs. Par loisirs, il est bien évidemment question de loisirs de qualité. Les jeux vidéo, dans une certaine mesure, en font partie, même si l’addiction aux jeux vidéo est un problème réel.
Une bonne routine doit également être établie avec l’enfant. Il ne faut pas oublier qu’il est au centre des activités; ce sera lui l’exécutant principal des actions.
Il ne faudrait donc pas qu’il le ressente comme une corvée. Cette condition est très importante si on veut avoir des résultats en fin de compte.
Toutefois, une routine prend du temps à être mise en place. Si vous l’instaurez dès la rentrée scolaire, par exemple, il sera primordial de donner à votre enfant suffisamment de temps pour bien comprendre les changements.
Ne soyez pas impatients à l’idée de le voir changer en très peu de temps. Ce ne sera qu’une source de frustration.
Nous sommes cependant conscients que les parents ont de moins en moins de temps, trop pris par le travail. C’est là que vous pouvez faire appel à Move to Top.
Move to Top peut aider votre enfant à créer une routine efficace. Voici comment.
Move to Top est une entreprise qui s’est donné un objectif simple : faire de chaque enfant un leader dans ses études, et dans sa vie.
Pour y parvenir, nous avons placé le développement personnel des jeunes au cœur du programme que nous donnons à nos élèves.
Dès les premières sessions, une prise de contact est faite avec l’enfant, dans le but de le connaître, de comprendre ses besoins et son emploi du temps. Sur cette base, nous élaborons une première ébauche de routine.
Cette routine est entièrement personnalisée et est mise en place par l’élève et son coach.
Cette ébauche de routine comporte des actions à poser à l’école, mais aussi à la maison. Il s’agit de choses relativement simples comme ranger ses affaires, ou de choses plus complexes comme réviser ses matières. Mais cela ne s’arrête pas là.
Au fur et à mesure que les séances s’enchaînent, nous adaptons la routine de manière à la rendre plus efficace, plus commode et plus facile à vivre. Vous serez surpris de voir à quel point ces habitudes changeront votre enfant.
Le service de Move to Top ne se limite pas à l’élaboration d’une routine. Nous avons mis en place tout un système reposant sur la gamification, le développement personnel, le leadership et la motivation.
En fin de compte, introduire une routine efficace à votre enfant peut littéralement lui changer la vie. Il s’agit de la marque des champions. Et chez Move to Top, nous sommes persuadés qu’il réside un champion ou une championne dans chaque enfant.
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Il n’y a rien de plus déroutant pour un parent que de voir son adolescent toujours fatigué.
Vous le voyez traîner les pieds le matin, somnoler sur ses cahiers, perdre patience, manquer d’élan pour les choses qu’il aimait avant.
Vous vous demandez : « Est-ce qu’il dort assez ? Est-ce qu’il mange bien ? Est-ce que c’est psychologique ? » Et, inévitablement, surgit la question : que lui donner ?
Alors, que donner à un ado fatigué ?
Donnez-lui moins de stimulants et plus de stabilité : du sommeil régulier, des repas vrais, de la lumière naturelle, un peu d’air et de mouvement.
Ce dont un ado fatigué a surtout besoin, c’est d’un cadre calme où son corps et son esprit peuvent enfin récupérer.
Avant de parler de nourriture, de vitamines ou de remèdes, il faut s’arrêter sur le sens de cette fatigue.
Parfois, c’est le corps qui réclame du repos. D’autres fois, c’est l’esprit qui ploie sous la pression, ou encore une émotion mal exprimée qui épuise tout le reste.
Comprendre cette nuance, c’est déjà aider son adolescent.
1. La fatigue « ordinaire » des ados ont un corps en plein chantier
L’adolescence est une période de transformation intense.
Le corps dépense une énergie considérable, souvent sans que l’ado s’en rende compte. Cette dépense, combinée à un rythme scolaire chargé et à un sommeil écourté, crée une fatigue bien réelle.
Un adolescent a besoin de 8 à 10 heures de sommeil par nuit. Pourtant, entre les devoirs, les écrans et les horaires scolaires matinaux, beaucoup ne dorment que six ou sept heures.
Ce manque chronique de sommeil modifie la concentration, l’humeur, la mémoire et même la régulation du poids. Le corps finit par « tirer la sonnette d’alarme ».
Le rôle du parent ici n’est pas de tout contrôler, mais de rétablir une cohérence dans les habitudes.
Décaler l’heure du coucher 15 minutes plus tôt que d’habitude.
• Éteindre tous les écrans une heure avant dodo. Déposer les téléphones à charger hors de la chambre.
• Baisser la lumière après le souper. Douche tiède ou lecture calme.
Jour 4 à 7
Redécaler encore de 15 minutes si l’endormissement reste tardif.
Remplacer les devoirs tardifs par un lever 20 à 30 minutes plus tôt, uniquement si c’est faisable.
Petit rituel fixe. Même chanson douce, même boisson chaude sans caféine.
Jour 8 à 10
Même heure de lever le week-end, avec une marge de 1 heure maximum.
Si des réveils nocturnes fréquents, notez l’heure et la cause. Vous en parlerez à votre médecin si cela persiste.
Phrases qui aident
« On teste pendant 10 jours un plan sommeil qui respecte ton rythme. Tu gardes un avis sur ce qui marche. »
« Si tu t’endors tard, on avance de 15 minutes tous les trois jours. Pas plus. »
2. Ce que l’alimentation peut (et ne peut pas) faire
« Que dois-je donner pour qu’il retrouve de l’énergie ? »
C’est une bonne question, mais elle suppose parfois que l’aliment ou la vitamine sera une solution rapide.
Ce n’est pas le cas. L’alimentation ne résout pas tout, mais elle soutient le corps pour qu’il retrouve son équilibre.
Les ados mangent souvent de manière irrégulière : petit-déjeuner sauté, sandwich avalé trop vite, excès de sucre ou de boissons énergisantes.
Cette façon de s’alimenter crée des pics et des chutes d’énergie dans la journée. Or, la fatigue, ce n’est pas seulement le manque de calories : c’est souvent un déséquilibre entre nutriments.
Les nutriments clés
Le fer : essentiel au transport de l’oxygène dans le sang. Une carence provoque pâleur, essoufflement, irritabilité, baisse d’attention. Chez les filles, les pertes menstruelles accentuent ce risque.
→ On en trouve dans la viande rouge, le foie, les lentilles, les haricots, le poisson, le niébé, les feuilles vertes sombres.
Les vitamines B (B6, B12, folates) : elles participent à la fabrication de l’énergie dans les cellules. On les trouve dans les œufs, le poisson, les produits laitiers, les légumineuses.
Le magnésium : souvent appelé le « minéral du calme ». Il aide le corps à gérer le stress et améliore la qualité du sommeil. On le trouve dans les noix, les bananes, le cacao pur, les céréales complètes.
La vitamine D : elle soutient la vitalité générale, surtout pendant les mois où la lumière naturelle manque. Une exposition quotidienne au soleil reste la meilleure source.
Ce que les parents peuvent faire, c’est rétablir une routine alimentaire solide : trois repas équilibrés, un vrai petit-déjeuner, de l’eau (pas de jus sucrés à longueur de journée) et des collations intelligentes (fruit + protéine légère).
Mais avant toute supplémentation, il faut vérifier : un dosage sanguin simple peut confirmer une carence. Donner du fer ou des vitamines « juste au cas où » peut parfois faire plus de tort que de bien.
3. Quand la fatigue devient émotionnelle
Certains adolescents dorment, mangent bien, mais restent exténués. Leur fatigue est alors plus psychique que physique.
La pression scolaire, les comparaisons sur les réseaux, les tensions familiales, l’anxiété liée à l’avenir… Tout cela use le mental et finit par se traduire dans le corps.
Les parents remarquent souvent des signes subtils : un enfant qui « n’a plus envie », qui parle moins, se referme, ou perd tout intérêt pour ses activités.
Parfois, il ne sait pas lui-même expliquer ce qu’il ressent. La fatigue devient alors un langage : “Je n’en peux plus, mais je ne sais pas comment le dire.”
Le premier réflexe, c’est d’écouter sans minimiser. Éviter les phrases comme « Tu exagères », « Tout le monde est fatigué », ou « Bouge un peu, ça passera ».
Au lieu de cela :
« Je vois que tu es à bout. Dis-moi ce qui t’épuise le plus ces temps-ci. »
« Est-ce que tu dors mal ou est-ce que c’est plutôt dans ta tête que ça tourne ? »
Cette bienveillance ouvre souvent la porte à un dialogue. Et si la fatigue s’installe, un suivi psychologique ou scolaire peut s’avérer précieux.
Parler à un professionnel n’est pas un signe de faiblesse : c’est une façon de protéger son énergie et d’apprendre à la gérer.
4. Le stress invisible des bons élèves
Il faut aussi reconnaître une réalité souvent cachée : certains adolescents s’épuisent par excès de responsabilité ou de perfectionnisme.
Ils veulent bien faire, accumulent les activités, se fixent des standards irréalistes. À force d’être « bons », ils deviennent anxieux, dorment mal, mangent mal, se déconnectent d’eux-mêmes.
On parle parfois de burn-out scolaire. Le terme peut sembler fort, mais il décrit une lassitude profonde où même les vacances ne suffisent plus à recharger.
Ce genre de fatigue demande autre chose qu’un repas riche ou un supplément de magnésium.
Elle demande une réorganisation du temps, une remise en question des priorités :
Faut-il vraiment faire cinq activités parascolaires ?
Est-ce qu’il a du temps libre sans objectif ?
Est-ce que l’école valorise l’effort ou seulement la performance ?
Le rôle du parent, ici, c’est d’apprendre à dire : « Tu as le droit de te reposer. » Pas comme une permission exceptionnelle, mais comme un droit fondamental.
Organiser un entretien de 10 minutes, deux fois par semaine avec votre ado. Trois questions ouvertes :
« Qu’est-ce qui t’a le plus vidé cette semaine ? »
« Qu’est-ce qui t’a fait du bien, même un peu ? »
« Qu’est-ce qu’on peut simplifier d’ici dimanche ? »
« On ne va pas tout régler ce soir. On ajuste une seule chose et on observe. »
5. Activité physique : ni trop, ni trop peu
On le sait : bouger améliore le sommeil, la concentration et la santé mentale. Pourtant, il faut rester nuancé.
Certains ados se lèvent tôt pour le sport excessif avant l’école tous les jours, d’autres passent leurs journées assis devant un écran. Les deux extrêmes mènent à la fatigue.
Pour un adolescent fatigué, il vaut mieux reprendre doucement :
Une marche de 30 minutes, une activité de groupe qui lui plaît, des jeux extérieurs, du vélo, du foot entre amis.
Des phrases qui aident : « Tu choisis la musique et le trajet. Je t’accompagne les deux premiers jours. »
«On cherche la sensation agréable, pas la performance.» Le corps doit retrouver du plaisir dans le mouvement avant d’y chercher la performance.
Si la fatigue s’aggrave après l’effort, il faut consulter. Une fatigue disproportionnée après un petit exercice peut révéler une cause médicale cachée (anémie, trouble thyroïdien, infection).
6. Les suppléments : un soutien, pas une baguette magique
Les pharmacies regorgent de compléments pour la vitalité, souvent présentés comme « naturels ». Certains peuvent être utiles, d’autres n’ont pas d’effet prouvé.
Le fer, le magnésium, les vitamines B et D peuvent être prescrits après analyse.
Mais les cocktails multivitaminés, les boissons énergisantes ou les sirops « revitalisants » sont rarement nécessaires.
Un parent bien informé garde en tête une règle simple : tout supplément sans diagnostic est une hypothèse. Et la santé d’un adolescent mérite mieux que des suppositions.
Mieux vaut investir dans une alimentation variée, un sommeil réparateur et un cadre de vie apaisé que dans des flacons de promesses.
7. Les petits gestes qui changent tout
Chaque famille peut adapter ces principes à sa réalité. Dans certains foyers, cela passera par de nouveaux horaires.
Dans d’autres, par un petit-déjeuner pris ensemble, un repas du soir sans écrans, une marche quotidienne, ou simplement un peu plus de silence.
Voici quelques gestes concrets :
Régulariser les heures : se lever et se coucher à la même heure, même le week-end.
Faire du matin un vrai départ : lumière naturelle, repas complet, pas de téléphone avant l’école.
Repenser les collations : éviter les biscuits et les boissons sucrées au profit de fruits, noix, yaourt.
Limiter les excitants : café, cola, boissons énergisantes perturbent le sommeil et le système nerveux.
Ritualiser le coucher : musique douce, lecture, respiration lente, lumière tamisée.
Valoriser les émotions : apprendre à nommer la tristesse, la pression, la colère. Un adolescent entendu dort mieux qu’un adolescent sermonné.
Ces détails, accumulés jour après jour, finissent par reconstruire l’énergie de l’intérieur. Pas celle qui vient d’un stimulant, mais celle qui vient de la stabilité.
En résumé
Que donner à un ado fatigué ?
Observer : depuis quand cette fatigue dure-t-elle ? Est-elle physique, émotionnelle, ou les deux ?
Réorganiser : sommeil, repas, temps d’écran, activité.
Consulter : si la fatigue persiste, pour écarter une cause médicale.
Si vous vous surprenez à crier ou à perdre votre calme avec votre enfant, rassurez-vous : vous n’êtes pas seul(e) ni un « mauvais » parent.
Tous les parents, même les plus aimants, ont parfois des moments où la patience craque, ou on est « agressive avec son enfant ».
C’est humainement impossible d’être toujours calme et parfait.
Quand on se sent dépassé, épuisé ou impuissant, il arrive qu’on devienne trop dur, qu’on élève la voix ou qu’on réagisse de manière excessive envers son enfant.
L’important, c’est que vous reconnaissiez le problème, ce que vous êtes justement en train de faire en cherchant de l’aide.
Cela montre déjà que vous voulez bien faire et protéger votre enfant. Ces accès de colère ne définissent pas qui vous êtes.
Ce sont des signaux que quelque chose ne va pas dans votre situation actuelle.
Vous avez le pouvoir de changer ces réactions, petit à petit, avec quelques stratégies concrètes.
D’abord, sachez que votre colère a des causes. Ce n’est pas simplement « la faute de l’enfant ».
Bien sûr, le comportement de votre enfant (ses crises, ses bêtises, ses refus, etc.) peut vous mettre en colère.
Toutefois, on se fâche souvent aussi à cause de facteurs extérieurs comme le stress quotidien, la fatigue ou les soucis du travail.
Ces facteurs remplissent votre « sac à frustrations » et vident votre réservoir de patience au fil de la journée.
C’est simple : quand on est épuisé, tout est plus difficile et tout est plus irritant. Prenez conscience de ces éléments.
Par exemple, si vous avez passé une journée éprouvante, vous serez plus susceptible de craquer au moindre caprice.
Ce n’est pas parce que vous êtes un monstre, mais parce que vous êtes humain et fatigué. Il est également utile de revoir vos attentes envers votre enfant.
Pourquoi je ne supporte plus mon fils (Mon enfant) ?
Parfois, on exige trop d’un enfant pour son âge ou son stade de développement sans s’en rendre compte.
Les enfants n’ont pas encore la maturité pour rester sages et calmes en tout temps, car leur cerveau en développement ne leur permet pas toujours de contrôler leurs émotions et impulsions.
Leur réaction spontanée est de réagir vivement (pleurer, crier, jeter un objet) plutôt que de réfléchir posément.
Autrement dit, votre enfant n’essaie généralement pas de « vous chercher » ou de vous énerver exprès.
S’il se comporte mal, c’est souvent parce qu’il ne sait pas encore gérer ce qu’il ressent, pas par méchanceté.
Gardez cela en tête pour relativiser. Si votre petit refuse d’obéir ou fait une crise, ce n’est pas un défi personnel envers vous, mais l’expression maladroite de son immaturité.
En ajustant vos attentes, vous éviterez de vous emporter pour un comportement normal chez un enfant.
Rappelez-vous : votre enfant a besoin de vous pour l’aider à apprivoiser ses émotions et à apprendre à bien se comporter.
La colère parentale peut indiquer que vos propres besoins ne sont pas respectés : manque de repos, sentiment de solitude, surcharge mentale, etc. Identifiez quand et pourquoi vous perdez patience.
Une fois ces déclencheurs repérés, il sera plus facile de trouver des solutions, par exemple mieux organiser le rituel du soir.
Avoir de la colère est une émotion normale, mais ce qui compte, c’est comment vous y réagissez.
Sur le coup, quand vous sentez la moutarde monter et que vous êtes sur le point d’exploser, essayez de mettre en place quelques stratégies de calme immédiat au lieu de crier ou de punir sous le coup de la colère.
Voici des pistes concrètes :
Respirez profondément.
La respiration est votre alliée. Prenez de lentes inspirations par le nez en gonflant votre ventre, retenez une seconde, puis expirez doucement par la bouche.
Répétez cela 3 à 4 fois.
Au bout de quelques grandes respirations, votre rythme cardiaque ralentit et la tension retombe un peu.
Même quelques secondes de respiration consciente avant de réagir peuvent faire une grande différence pour éviter un dérapage.
Comptez jusqu’à 10 (ou 20).
Mentalement ou à voix basse, comptez lentement. Ce simple décompte détourne votre attention de la colère et laisse à votre cerveau le temps de se calmer.
Vous pouvez aussi répéter un mantra apaisant.
Dites par exemple « Ça va aller… reste calme… » en comptant.
Mettez des mots sur ce que vous ressentez.
Dites à vous-même et à votre enfant « Ouf, maman/papa est très fâché en ce moment, j’ai besoin de me calmer ».
Nommer votre émotion aide à la faire redescendre un peu.
Cela montre aussi à l’enfant que votre colère n’est pas de sa faute.
C’est une émotion à vous dont vous allez vous occuper. Vous pouvez ajouter « Je vais respirer un bon coup pour me calmer ».
Éloignez-vous quelques instants si possible.
Assurez-vous que votre enfant est en sécurité, puis prenez une pause. Sortez de la pièce, allez boire un verre d’eau dans la cuisine, ou isolez-vous 2 minutes dans la salle de bain.
S’éloigner physiquement empêche de dire ou de faire quelque chose qu’on regretterait.
Ne partez pas trop longtemps ni trop loin, et dites à l’enfant que vous revenez vite. Juste le fait de s’asperger le visage d’eau froide, de changer d’air quelques instants, peut briser l’escalade de la colère.
Bougez pour évacuer la tension.
La colère déclenche du cortisol et contracte vos muscles.
Utilisez cette énergie de manière saine : faites quelques sauts sur place, secouez vos bras, allez marcher dehors quelques minutes, dansez sur une musique entraînante.
Tout ce qui peut libérer la pression physique est bon.
Parfois, jouer à « la statue » (se crisper fort de la tête aux pieds pendant 5 secondes, puis relâcher) peut aider à faire redescendre l’énervement.
Ne réagissez pas sur le moment.
C’est un principe d’or : lorsqu’on est en colère, on ne peut pas réfléchir correctement ni éduquer positivement. Évitez donc de gronder sévèrement, d’insulter ou de punir à chaud.
Si vous sentez que vous allez exploser, mettez en place les stratégies ci-dessus avant de répondre à l’enfant.
Il vaut mieux dire « Je suis trop fâché pour parler là, on se calme d’abord » que de proférer des menaces ou des mots blessants.
N’émettez pas de menaces creuses non plus.
Sous la colère, on dit des choses qu’on ne fera pas et cela décrédibilise votre autorité.
Mieux vaut annoncer clairement une conséquence réelle une seule fois, et l’appliquer si nécessaire, plutôt que de crier encore et encore.
Si vous devez cadrer sans crier, inspirez-vous d’une discipline réfléchie adaptée à l’âge.
Évitez tout geste violent.
Surtout, ne secouez jamais votre enfant, ne le frappez pas même légèrement, et évitez même les gestes comme taper du poing sur la table ou jeter un objet par terre.
Ces gestes violents font très peur à l’enfant et entretiennent votre rage au lieu de la calmer.
De plus, on le sait, des méthodes trop dures ne donnent pas de bons résultats éducatifs.
Les études montrent que la discipline agressive et punitive rend les enfants plus agressifs et anxieux à long terme.
Crier ou taper peut soulager sur le coup votre frustration, mais cela empire les choses après.
Si vous sentez que vous risquez de déraper physiquement, éloignez-vous immédiatement de l’enfant et respirez.
Quitte à aller crier dans votre oreiller pour défouler la colère sans que l’enfant vous voie faire. Votre règle numéro un est : Sécurité avant tout.
En résumé, sur le moment : calmez-vous d’abord, et n’intervenez qu’ensuite.
Il vaut mieux prendre deux minutes pour souffler que de dire des paroles horribles ou d’infliger une fessée que vous regretterez.
Une fois que vous avez retrouvé votre calme, vous pourrez alors gérer la situation d’une voix posée.
Après coup : s’excuser et se reconnecter
Une fois la tempête passée et votre colère retombée, il est temps de réparer le lien avec votre enfant. Cela passe généralement par des excuses sincères et une discussion apaisée.
S’excuser auprès de son enfant peut sembler étrange pour certains, mais reconnaître vos torts ne fera pas de vous un parent faible.
Au contraire, le fait de dire « Je suis désolé(e) d’avoir crié, tu ne méritais pas ça » va rassurer votre enfant et renforcer la confiance entre vous.
Votre enfant, avec sa pensée encore très centrée sur lui-même, a tendance à croire qu’il est responsable de votre colère et que vous ne l’aimez plus quand vous criez.
En vous excusant, vous lui montrez que vous l’aimez toujours, que vous avez mal géré vos émotions, et qu’il n’était pas la cause de votre emportement.
Cela l’apaise beaucoup et l’aide à comprendre que les parents aussi peuvent avoir des émotions fortes.
Vous ne perdez pas votre autorité en vous excusant, vous gagnez au contraire son respect en prouvant que vous êtes juste et capable d’admettre vos erreurs.
Comment présenter vos excuses concrètement ? Mettez-vous à sa hauteur, regardez-le dans les yeux, avec une voix douce. Soyez bref et sincère dans vos mots.
Par exemple : « Je m’excuse d’avoir crié tout à l’heure. Je n’aurais pas dû, tu as dû avoir peur et je le regrette. »
Ne cherchez pas d’excuses du style « oui mais tu n’écoutais pas ».
Concentrez-vous sur votre regret et éventuellement expliquez que vous étiez très fatigué(e) ou stressé(e), si c’est le cas, sans en faire porter le blâme à l’enfant.
Vous pouvez ajouter « Ce n’était pas ta faute » pour qu’il l’entende clairement.
S’il y a eu un vrai problème de comportement de sa part, vous pouvez expliquer calmement la situation après vous être excusé(e).
Par exemple : « J’ai eu peur quand tu as couru sur la route, c’est pour ça que je me suis fâché(e).
Mais ce n’était pas une raison pour crier si fort. La prochaine fois, je ferai attention et j’essaierai de parler plus doucement.» Ainsi, l’enfant comprend ce qui s’est passé sans se sentir accablé.
Vous lui montrez l’exemple en distinguant le comportement à corriger d’un côté, et l’émotion mal gérée de l’autre.
Vous pouvez aussi vous appuyer sur ces repères pour résoudre un conflit sans escalade.
Après les excuses, reconnectez-vous avec votre enfant par un geste tendre ou un moment complice. Un gros câlin, un petit mot doux, proposer de jouer ensemble ou de lire une histoire.
Montrez-lui que la tension est passée et que la relation est toujours positive.
Ces gestes d’affection après un conflit aident l’enfant à se sentir en sécurité et aimé à nouveau, et ils vous feront du bien à vous aussi.
Profitez-en pour tourner la page : ne reparlez plus de l’incident une fois que tout est réglé.
Reprenez le cours normal de la journée dans un climat serein. Chaque réparation de ce type renforce votre lien et apprend à votre enfant qu’on peut traverser des conflits puis retrouver le calme en famille.
Prendre soin de vous pour éviter ces situations
Un parent plus apaisé au quotidien sera moins agressif, c’est logique.
Pour diminuer la fréquence et l’intensité de vos colères, il faut travailler en amont : prendre soin de vous-même et changer certaines habitudes.
On compare souvent le calme d’un parent à un « réservoir » : il faut savoir le remplir régulièrement au lieu de toujours tirer dedans !
Voici quelques pistes pour vous aider :
Rechargez vos batteries :
Priorisez votre sommeil et votre repos. Un parent crevé réagira au quart de tour pour un rien, alors qu’avec un minimum de repos, on gère mieux les défis.
Couchez-vous un peu plus tôt :
Faites une sieste quand c’est possible, ou au moins allongez-vous 15 minutes pendant que l’enfant joue. C’est incroyable ce que du sommeil en plus peut changer dans votre patience.
Demandez de l’aide :
Il n’y a aucune honte à avouer qu’on a besoin de soutien. Si vous en avez la possibilité, mobilisez votre entourage – le coparent, les grands-parents, la famille ou les amis de confiance.
Déléguez de temps en temps la garde des enfants, même pour une heure, histoire de souffler.
Prendre du temps pour soi est essentiel pour pouvoir bien s’occuper des autres.
Prenez du temps rien qu’à vous :
Tâchez de réserver des moments pour vous dans la semaine.
Quelques heures sans enfants, où vous faites une activité qui vous plaît et vous détend : du sport, de la marche, un café avec un(e) ami(e).
Si personne ne peut garder les petits longtemps, trouvez de courtes pauses chaque jour.
Quand l’enfant fait la sieste ou joue calmement, prenez 15 minutes pour lire ou écouter de la musique.
Sortir de votre rôle de parent de temps en temps pour redevenir juste vous-même est vital.
Apprenez des techniques de gestion du stress :
Entraînez-vous à des méthodes de relaxation qui vous conviennent. Pour certains, la méditation ou la respiration en cohérence cardiaque fait des miracles sur l’humeur.
Pour d’autres, tenir un journal intime où l’on déverse ses frustrations peut aider.
L’important est de trouver ce qui vous calme.
Un parent épanoui et détendu aura forcément moins tendance à s’emporter.
Valorisez les moments positifs avec votre enfant :
Parfois, on se focalise sur les problèmes et on oublie de noter tout ce qui se passe bien. Or, cultiver la joie au quotidien aide à réduire les colères.
Accordez-vous chaque jour un temps de qualité avec votre enfant :
Jouer ensemble, rire, faire un câlin, raconter une histoire, cuisiner à deux. Ces moments agréables renforcent vos liens.
Votre adolescent passe de plus en plus de temps seul dans sa chambre et vous vous demandez si c’est normal, pourquoi il fait ça et comment réagir ?
Rassurez-vous tout de suite : voir un ado qui s’isole dans sa chambre est très courant à l’adolescence, et dans la plupart des cas, c’est un comportement normal, voire sain.
De nombreux parents ont constaté la même chose – « Ma fille de 14 ans est comme ça… Mes amies ont dit la même chose à propos de leurs adolescentes », témoigne par exemple une maman.
Cela fait partie du processus de grandir.
Votre ado a besoin d’indépendance, cherche son identité et sa chambre devient son refuge personnel. Cependant, il est normal de s’inquiéter en tant que parent aimant.
Vous voulez comprendre les causes possibles de cet isolement, savoir si vous devez vous en alarmer ou non, et connaître la meilleure attitude à adopter (ainsi que les erreurs à éviter).
Nous allons voir tout cela ensemble avec bienveillance et professionnalisme.
Besoin d’indépendance : pourquoi les ados s’isolent dans leur chambre
À l’adolescence, il se produit un grand changement dans la relation de l’enfant avec sa famille.
Votre ado qui s’isole dans sa chambre n’essaie pas nécessairement de fuir sa famille, mais plutôt d’affirmer son indépendance et de protéger son intimité.
En grandissant, un ado réalise que ses parents ne sont pas parfaits (eux qu’il voyait avant comme des héros) et il se tourne de plus en plus vers ses amis de son âge qui deviennent son nouveau repère.
Il est donc normal qu’il s’isole dans sa chambre et devienne plus secret, car il revendique un espace à lui.
Comme le dit le pédopsychiatre Marcel Rufo,
un adolescent a « un besoin essentiel d’espace et de liberté pour grandir », et sa chambre représente son autonomie, son intimité, son territoire, sa « grotte » personnelle.
C’est son antre, un lieu où il peut se sentir en contrôle et à l’abri du regard des adultes.
De plus, sa chambre n’est pas qu’un espace d’isolement négatif – c’est souvent là qu’il vit sa vie sociale à sa façon.
Paradoxalement, rester seul dans sa chambre ne veut pas forcément dire qu’il se sent seul.
Aujourd’hui, de nombreux ados gardent le contact avec leurs amis en ligne : ils discutent par messagerie, jouent à des jeux vidéo en réseau, écoutent de la musique, regardent des vidéos…
Tout cela, ils peuvent le faire depuis leur lit ou leur bureau, sans quitter leur espace privé.
Ce retrait dans la chambre n’est donc pas forcément un rejet de la famille, mais une manière pour l’ado d’exercer son autonomie et de gérer lui-même ses activités et ses interactions.
Sa chambre devient un refuge pour décompresser des pressions extérieures : après une journée de cours, des devoirs ou des émotions intenses, il peut avoir besoin de s’isoler pour se calmer, réfléchir ou simplement « déconnecter ».
C’est souvent plus facile pour lui de le faire dans un endroit familier et sécurisant comme sa chambre.
En bref, il est tout à fait naturel qu’un adolescent recherche davantage de solitude et de tranquillité. C’est même un signe qu’il grandit et qu’il construit sa propre identité.
Isolement normal ou signe d’un problème ?
Vous vous demandez sûrement jusqu’à quel point cet isolement est normal. La bonne nouvelle, c’est que dans la plupart des cas il n’y a pas lieu de s’inquiéter.
Si votre ado s’isole mais que par ailleurs tout va bien.
Par exemple, il a tout de même un groupe d’amis, il continue d’avoir des résultats scolaires corrects, et il lui arrive de vous parler un peu de sa vie – alors cet éloignement est considéré comme normal, voire bénéfique pour son développement.
Cet espace qu’il prend vis-à-vis de la famille lui permet de gagner en maturité, d’apprendre à se connaître et à devenir plus autonome. Beaucoup de spécialistes affirment que cet isolement modéré fait partie d’une adolescence en bonne santé.
Quand doit-on s’en préoccuper davantage ?
Il faut surtout être attentif si l’isolement de votre adolescent devient excessif ou s’accompagne d’autres signes inquiétants.
Par exemple, s’il n’a plus d’amis du tout, s’il refuse même de voir les copains ou de sortir de la maison, s’il présente des changements d’humeur marqués (tristesse, irritabilité constante), un repli complet sur les écrans, ou des changements dans ses habitudes (appétit perturbé, sommeil excessif ou insomnie).
Si en plus ses notes à l’école chutent brutalement ou qu’il manque les cours, alors son isolement peut être le signe d’un mal-être plus profond.
Dans ce cas, il ne s’agit plus du comportement classique d’un ado en quête d’indépendance, mais peut-être des symptômes de quelque chose comme la dépression adolescente ou une forte anxiété.
Un adolescent dépressif, par exemple, va souvent rester reclus dans sa chambre, éviter toute activité sociale, perdre intérêt pour ce qui le passionnait et sembler renfermé sur lui-même.
Il peut s’isoler pour se protéger d’une souffrance intérieure ou d’une peur du monde extérieur.
Comme l’explique une psychologue, ce n’est ni de la paresse ni de la mauvaise volonté : un jeune très sensible peut se retrancher dans sa chambre pour se protéger du stress et de la souffrance qu’il ressent face au monde.
En somme, faites confiance à votre ressenti de parent.
N’hésitez pas à prendre rendez-vous avec votre médecin de famille ou un psychologue si vous soupçonnez une dépression ou un autre problème.
Comment réagir en tant que parent ?
La première chose à garder en tête est d’adopter une attitude bienveillante et patiente.
Inutile de dramatiser d’emblée ou de le gronder parce qu’il s’enferme : cela risquerait de braquer votre adolescent.
Au contraire…
Montrez-lui que vous restez présent et disponible pour lui, sans être envahissant.
Par exemple, continuez de frapper à sa porte pour l’inviter à dîner en famille ou juste pour prendre de ses nouvelles, même s’il répond de façon maussade.
Ne le jugez pas et ne faites pas de suppositions négatives du style « Tu es enfermé dans ta chambre, tu dois forcément aller mal/fainéanter/etc. »
Dites-vous qu’à cet âge, c’est normal qu’il cherche à s’éloigner un peu.
· Faites-lui savoir que vous l’aimez et que vous restez disponible s’il a besoin de parler.
Un simple « Ça va aujourd’hui ? On est là si tu as besoin de quoi que ce soit » peut faire beaucoup, même s’il ne répond que par un grognement.
L’important est qu’il sente que vous n’abandonnez pas le lien avec lui.
· Par ailleurs, efforcez-vous de créer des occasions de partager du temps en famille, sans que cela ressemble à une obligation ou une intrusion.
Proposez-lui régulièrement des activités pour le faire “sortir de sa grotte” de manière agréable.
Attention, un ado va sans doute refuser les idées de ses parents neuf fois sur dix, c’est bien connu et c’est normal. La clé est de ne pas lâcher prise : proposez-en dix fois plus, avec le sourire, et persévérez.
Multipliez les petites invitations : aller voir un film au cinéma, cuisiner sa pizza favorite ensemble, faire un jeu de cartes, une balade en voiture, un escape-game en tête-à-tête avec papa ou maman…
De petites responsabilités à la maison, posées dans un tableau de responsabilités, redonnent aussi une place et du sens sans alourdir la relation.
Variez les activités et tenez compte de ses centres d’intérêt à lui. S’il adore les animés japonais, proposez-lui par exemple de vous accompagner à un Salon des mangas plutôt qu’au musée qui vous plaît à vous.
Plus ces moments sont légers et informels, plus il aura envie (ou du moins moins de réticence) à y participer.
Même s’il rechigne un peu, il appréciera que vous vous intéressiez à ce qu’il aime et que vous passiez du temps avec lui sans le questionner ni le forcer à se confier.
Ces moments ensemble, même rares ou brefs, lui rappellent qu’il fait toujours partie de la famille et qu’il est accepté tel qu’il est.
· En parallèle, assurez-vous que les besoins de base de votre adolescent sont satisfaits, car ils ont un impact énorme sur son bien-être mental.
Encouragez-le à avoir un rythme de sommeil régulier (même s’il adore veiller tard le week-end, essayez qu’il récupère suffisamment de sommeil).
Veillez à ce qu’il mange équilibré, quitte à ce que ce soit en décalé – gardez quelques fruits, collations saines à disposition s’il a faim en dehors des repas.
Suggérez-lui de faire un peu d’activité physique de temps en temps, de sortir prendre l’air.
Sans l’obliger à faire un sport d’équipe s’il n’en a pas envie, même une promenade avec le chien ou un tour en vélo peut l’aider à se changer les idées.
Souvent, les ados isolés ont tendance à passer beaucoup de temps sur les écrans.
Fixez quelques limites raisonnables (par exemple, pas d’écran pendant les repas, extinction du Wi-Fi à une certaine heure de nuit pour favoriser le sommeil) tout en en discutant avec lui pour qu’il comprenne que c’est pour son bien.
N’hésitez pas à maintenir quelques rituels familiaux importants comme le souper du soir en famille ou une activité le dimanche après-midi.
· Surtout, montrez-lui que vous respectez son intimité
La chambre d’un adolescent, c’est son monde à lui. Continuez de frapper à sa porte avant d’entrer, et acceptez qu’il ait des secrets ou des moments où il ne veut pas parler.
Cela ne veut pas dire que vous le laissez faire n’importe quoi, mais qu’il a le droit à un jardin secret.
Dites-vous que s’il se sent respecté, il sera plus enclin à vous ouvrir la porte (au sens propre comme figuré) quand il se sentira prêt.
Un support visuel simple comme un tableau de règles familiales aide chacun à comprendre les limites sans débats constants.
· Maintenez le dialogue ouvert sans pression
Faites-lui savoir qu’il peut toujours venir vous voir s’il en ressent le besoin, et que vous serez là pour l’écouter sans le gronder.
Cette présence bienveillante, même en retrait, est très importante. Un psychologue conseillait à une maman inquiète de « rester patiente et compréhensive, ne pas juger son fils et accepter son retrait ».
C’est exactement cette attitude empathique qui permet à l’ado de ne pas se sentir rejeté ou incompris, et qui l’encourage à revenir vers vous quand il en aura envie.
Si les échanges dérapent souvent, ces repères quand il répond très mal peuvent vous aider à remettre du calme et de la clarté.
· Proposez-lui l’idée de rencontrer un professionnel
Enfin, si vous suspectez un problème plus sérieux derrière son isolement (par exemple s’il semble déprimé), proposez-lui gentiment l’idée de rencontrer un professionnel (médecin, thérapeute) – sans le forcer.
Expliquez-lui que ce n’est pas une punition ni un étiquetage, mais une aide en cas de mal-être. S’il refuse, n’insistez pas lourdement ; laissez la porte ouverte sur ce sujet pour plus tard.
Parfois, simplement savoir que ses parents prennent au sérieux sa santé mentale et sont prêts à chercher de l’aide peut le rassurer énormément, même s’il ne le montre pas sur le moment.
Ce qu’il vaut mieux éviter de faire
En tant que parent inquiet, on peut être tenté de réagir de façon excessive (par peur pour notre enfant). Voici quelques écueils à éviter, car ils risquent d’aggraver la situation plutôt que de l’améliorer :
· Ne pas envahir son espace ou violer sa vie privée.
Il est important de respecter la porte fermée. Évitez d’entrer à l’improviste dans sa chambre ou de fouiller ses affaires sans permission.
Cela briserait sa confiance et pourrait le pousser à s’isoler encore plus. Vous avez bien sûr le droit, en tant que parent, de savoir ce qui se passe en gros, mais exercez ce droit avec délicatesse.
Par exemple, Marcel Rufo rappelle que les parents peuvent poser des limites si quelque chose d’inapproprié se passe, mais qu’ils doivent respecter l’intimité de l’ado en temps normal (en frappant avant d’entrer, en ne restant pas constamment derrière lui).
Montrez-lui que vous tenez à son jardin secret tout en veillant sur lui de loin.
· Ne pas dramatiser ou prendre son isolement comme une attaque personnelle.
Évitez de le prendre pour vous ou de le culpabiliser du genre : « Tu ne nous aimes plus ? Tu fais toujours la tête ! ».
Restez calme et évitez les conflits inutiles à ce sujet. Si vous imposez des règles trop strictes qui vont frontalement contre son besoin de solitude, vous risquez de déclencher des disputes et une escalade.
Les spécialistes conseillent de ne pas adopter de règles arbitraires qui deviennent une source de conflit, car aller contre l’envie de l’adolescent de s’isoler totalement peut provoquer encore plus de confrontation.
· Éviter les critiques et comparaisons blessantes.
Même si c’est frustrant de le voir reclus, gardez-vous de le traiter de paresseux, d’asocial ou de prononcer des phrases du type « À ton âge, moi je sortais, je voyais mes amis, toi tu restes enfermé ».
Ces jugements peuvent vraiment entamer son estime de soi.
Comparer votre ado à ses frères et sœurs ou à “l’enfant idéal” est tout aussi déconseillé. Chaque jeune est différent.
Lui répéter que « son frère, lui, sort et fait du sport » par exemple ne va pas le motiver ; au contraire, il se sentira incompris et rabaissé.
Un psychologue écrivait à ce propos : « Ne lui demandez pas d’être comme son frère : il est lui et c’est déjà tout un programme ».
En d’autres termes, acceptez la personnalité unique de votre enfant, sans la mesurer à l’aune de quelqu’un d’autre.
Ce qu’il faut éviter par-dessus tout, c’est de faire de son isolement un reproche personnel ; il pourrait alors se braquer et s’enfermer dans le rôle du “mauvais ado” pour se défendre.
· Ne pas ignorer complètement la situation pour autant.
À l’inverse de l’ingérence, il ne s’agit pas non plus de faire comme si de rien n’était si votre ado change clairement de comportement.
Ne tombez pas dans le piège de vous dire « bah, tous les ados sont comme ça, je ne m’en occupe plus » au point de ne plus du tout surveiller son bien-être.
Même s’il réclame de la distance, il a encore besoin de vous, de sentir que ses parents s’intéressent à lui.
Laisser un adolescent totalement livré à lui-même sous prétexte de respecter sa bulle peut être dangereux s’il traverse un mal-être.
En résumé, évitez l’extrême du contrôle excessif mais aussi l’extrême du lâcher-prise total. Il faut trouver un équilibre : respecter sa bulle tout en gardant un œil bienveillant sur lui en arrière-plan.
En conclusion : patience, compréhension et confiance
En voyant votre ado qui s’isole dans sa chambre, retenez que la plupart du temps, c’est une phase normale de l’adolescence.
Ce comportement reflète son besoin de prendre son envol, d’avoir son jardin secret et de gérer ses émotions à son rythme.
En tant que parent, votre rôle est d’accompagner ce processus avec patience et compassion.
Restez présent(e) sans être oppressant(e) ; montrez-lui que vous êtes là pour lui, tout en lui laissant l’espace dont il a besoin pour grandir.
Gardez le dialogue ouvert et profitez des petites occasions pour partager des moments avec lui, même simples.
Parler avec un ado fermé, c’est dur. Vous avez l’impression de vous heurter à un mur, vous posez des questions, vous recevez des « je sais pas » ou du silence. Respirez.
On ne peut pas forcer un jeune à se confier, mais on peut créer un climat qui l’y invite vraiment.
Arrêtez de le poursuivre et laissez un seul message qui enlève la peur du jugement, par exemple « je t’aime, je veux te comprendre, tu choisis le moment et la façon ».
Gardez la maison prévisible, repas, sommeil, trajets, et proposez un moment simple sans agenda, écouter une chanson, faire son activité préférée, marcher, jouer, juste pour être ensemble.
Plus tard, demandez la permission de poser une seule question, puis demandez « dites-moi une seule chose qui te pèse le plus en ce moment ».
Taissez-vous un instant, reformulez pour montrer que vous avez compris, restez sur un seul sujet aujourd’hui, remerciez, puis laissez aussi une option écrite pour plus tard, un petit mot ou un texto avec trois choix, marcher, parler, vous écrire.
Ce guide vous donne un plan d’action clair sur comment faire parler un ado qui ne veut pas : un plan pour rouvrir la porte aujourd’hui et dans les semaines qui suivent.
Avant tout, comprendre pourquoi il se tait vous aide à mieux agir
Un ado silencieux n’essaie pas forcément de vous blesser.
Il cherche son indépendance, il protège sa bulle, il manque de mots pour ce qu’il ressent, il craint votre jugement, il est saturé après l’école, ou il évite un interrogatoire.
Parfois, c’est une lutte de pouvoir après un conflit. Plus rarement, le retrait cache une vraie détresse. Gardez ça en tête, vous réagirez avec plus de finesse.
Un ado qui boude ou se terre dans sa chambre n’agit pas ainsi par simple volonté de vous frustrer (même si on dirait bien, des fois !).
Il y a souvent un malaise ou un besoin sous-jacent qui s’exprime à travers ce silence. Besoins d’indépendance et d’intimité : À l’adolescence, l’enfant cherche à s’affirmer comme individu.
Respecter un minimum d’espace tout en maintenant un cadre sécurisant relève d’une parentalité positive.
Il veut prouver qu’il n’est plus un « bébé ». Cela passe parfois par un jardin secret bien gardé. Ne pas tout raconter à papa/maman, c’est une façon de se sentir plus grand. Votre ado teste les limites de son autonomie.
Ce besoin de distance est normal ; ce n’est pas qu’il ne vous aime plus, mais il tente de voler de ses propres ailes (même s’il ne sait pas toujours comment atterrir !).
Les adolescents vivent des émotions intenses, souvent contradictoires. Colère, stress, honte, anxiété… tout ça bouillonne fort à l’intérieur, mais ils n’ont pas encore le mode d’emploi pour en parler.
Mettre des mots sur ce qu’ils ressentent est un défi.
Si l’irritabilité ou la tension dominent les échanges, ces paroles blessantes se désamorcent mieux quand on travaille le ton, le timing et des phrases d’ouverture simples.
Il peut avoir de la difficulté à identifier ses émotions et ses besoins, alors exprimer tout ça clairement ? Ouf… mission impossible.
Accumulation de stress :
Après une grosse journée d’école, de travaux, de dramas entre amis, votre ado est peut-être juste épuisé et saturé.
Beaucoup d’ados taisent des choses par crainte de la réaction parentale. Anticipation d’une réaction négative : Les jeunes connaissent bien leurs parents et peuvent prédire comment vous allez réagir
Trop de questions, trop de pression : Avec toute notre bonne volonté, on peut virer en véritable détective. Mais un flot de questions peut faire l’effet d’un interrogatoire pour l’ado.
Manque de confiance ou sentiment de non-écoute : « de toute façon, mes parents ne me comprennent pas ».
Lutte de pouvoir, personnalité introvertie ou phase dépressive :
Toujours considérer la possibilité d’un mal-être profond (dépression, anxiété, harcèlement…) quand le retrait est marqué, et envisager une aide pro au besoin.
Et en période de bras de fer, sanctions mal calibrées alimentent la résistance. Mieux vaut clarifier la règle, expliquer le pourquoi et rester constant.
Le plan d’action, pas à pas : faire parler un ado qui ne veut pas
Voici comment faire parler un ado qui ne veut pas…
Etape 1 : baisser la pression et choisir le bon moment
Commencez par réduire la pression. Après une journée chargée, laissez-lui un temps de pause. Évitez l’ouragan de questions à la porte d’entrée.
Ce simple espace de souffle diminue la défensive et prépare un échange plus tard.
Des repères d’écran cohérents aident aussi à prévenir les discussions qui dégénèrent.
Quand vous proposez de parler, vérifiez si c’est un bon moment, et s’il dit non, fixez ensemble un autre moment.
C’est déjà une porte entrouverte.
Étape 2 : retisser la confiance avec l’attachement, votre « port d’attache »
Votre rôle est d’être une base sûre, constante, disponible. Dites-lui explicitement qu’il compte pour vous, sans condition, même s’il prend ses distances.
Montrez-vous fiable, tenez vos petites promesses, gardez ses confidences privées.
Cherchez les moments de connexion légers, sans agenda, pour nourrir la complicité. Plus il sent ce filet de sécurité, plus il osera revenir vers vous quand ça brasse.
Mini-script possible, très simple
« Je vois que tu n’as pas envie de parler là. C’est correct. Je suis là, je ne te jugerai pas, et tu peux venir me voir quand tu seras prêt. » Cette phrase réduit l’alarme, confirme l’amour, ouvre une porte sans pousser.
À éviter
Ne menacez pas le lien du type « débrouille-toi » si tu ne me parles pas. Même si vous êtes blessé, cela entame la confiance et retarde l’ouverture.
Étape 3 : « Parler en je » avec la CNV pour ouvrir sans braquer
La Communication Non Violente est votre meilleur allié pour transformer un reproche en invitation. Elle tient en quatre étapes simples quand vous abordez un sujet sensible.
Observation neutre : décrire les faits sans jugement.
Ressenti : dire comment vous vous sentez.
Besoin : clarifier ce qui compte pour vous.
Demande concrète : proposer une action claire, négociable, sans menace.
Exemple : « Quand je vois que tu t’isoles beaucoup, je me sens inquiet, parce que j’ai besoin de savoir que tu vas bien.
Est-ce que tu serais d’accord qu’on aille marcher un peu ce soir, juste pour jaser ? » Pour des repères et exemples concrets, voir CléPsy sur la CNV et le guide pratique de Tel-Jeunes.
Le cœur de la CNV, c’est aussi l’écoute empathique : écouter sans interrompre, sans corriger, sans minimiser.
Reformuler : « Si je te comprends bien, tu en as marre parce que tu trouves que je te pose trop de questions, c’est ça ? » Valider : « J’entends que tu te sens frustré parce que tu as l’impression qu’on ne te fait pas confiance.
Est-ce bien cela ? ». « Quand je vois que tes devoirs ne sont pas faits et que les examens approchent, je me sens vraiment inquiet… Serais-tu d’accord qu’on discute ensemble d’un petit plan ? ».
« Quand tu rentres après l’heure qu’on avait convenue, je me sens stressé… Pourrais-tu m’appeler si tu penses que tu vas être en retard ? ».
Choisissez le bon moment : « Est-ce que c’est un bon moment pour discuter de [sujet] ? ». « Je te remercie de m’avoir dit ça ». « Un ado habitué à ce climat sera moins sur la défensive et plus enclin à parler »
Pourquoi ça marche, la communication non violente ?
Un ado se ferme s’il se sent attaqué. En parlant en « je », vous baissez la défensive, vous humanisez l’échange, vous montrez que vous cherchez à comprendre, pas à imposer.
Étape 4 : écouter pour de vrai, sans couper, sans corriger
Si votre jeune lâche quelques mots, écoutez-les jusqu’au bout. Reformulez brièvement pour vérifier que vous avez bien compris.
Validez l’émotion avant de vouloir « régler ». Cette écoute empathique donne envie de continuer.
Les jeunes s’ouvrent davantage quand ils sentent qu’ils ne seront ni corrigés, ni minimisés.
Mini-script utile
« Si je te comprends bien, tu te sens frustré parce que tu as l’impression qu’on ne te fait pas confiance, c’est bien ça ? » Cette reformulation simple montre que vous avez entendu, sans juger.
Étape 5 : un seul sujet à la fois, au bon moment
Évitez les grands procès qui partent dans tous les sens. Traitez un sujet précis, au moment où il est possible de le faire.
S’il n’est pas disponible, fixez un moment plus tard, puis tenez parole. Cette discipline calme l’échange et protège la relation.
Étape 6 : multiplier les petits moments de connexion
Les confidences émergent mieux quand le lien est nourri par des moments simples et plaisants.
Une crème glacée, un jeu vidéo en co-op, se faire montrer une chanson qu’il aime. Zéro agenda, juste être bien ensemble.
Ces parenthèses rappellent que vous êtes une équipe, pas des adversaires.
Étape 7 : valoriser chaque micro-ouverture, cultiver la bienveillance
Remerciez votre ado quand il partage, même un détail. Reconnaître l’effort de communiquer encourage la suite.
La bienveillance soutenue, expliquée de façon accessible par la pédiatre Catherine Gueguen, change l’ambiance et la qualité des échanges au quotidien.
Étape 8 : ce qu’il faut vraiment éviter si vous voulez qu’il parle
Évitez les « tu » accusateurs, les sarcasmes, les comparaisons vexantes, les interrogatoires, les monologues moralisateurs.
Ces réflexes ferment la porte. Et surtout, ne menacez pas le lien. Vous pouvez désapprouver un comportement, tout en réaffirmant votre attachement.
Étape 9 : comment faire parler un ado qui ne veut pas quand il refuse encore
Si la réponse reste « laisse-moi tranquille », retournez au socle. Rappelez calmement que la porte est ouverte, sans pression, et montrez votre constance.
Proposez une activité neutre plus tard, puis tenez parole.
La patience solide et la répétition de messages sécurisants font souvent fondre la glace avec le temps.
Étape 10 : quand s’inquiéter et chercher de l’aide
Si le retrait s’accompagne d’isolement marqué, de tristesse qui dure, de changements brusques, de propos désespérés, de troubles de sommeil ou d’appétit, signes d’alerte sérieux de dépression n’attendez pas.
Consultez. Des ressources locales expliquent quoi surveiller et vers qui se tourner, par exemple Fondation Jeunes en Tête.
En résumé, restez le port sûr et parlez-en « je »
Pour « comment faire parler un ado qui ne veut pas », la stratégie n’est ni l’insistance ni la morale.
C’est la sécurité affective, la patience, des demandes claires, une écoute réelle, des moments de plaisir ensemble.
Vous ne contrôlez pas quand il parlera, mais vous contrôlez le climat qui donnera envie de le faire.
En appliquant ces étapes, vous diminuez la défensive, vous augmentez la confiance, et vous rendez les confidences possibles, même si elles arrivent par petits morceaux au début.
Participer aux tâches ménagères aide les enfants à grandir. Cela les fait se sentir utiles, membres à part entière de la famille.
Par exemple, confier à un enfant de préparer la table, d’arroser les plantes ou de passer l’aspirateur lui donne confiance en lui et en ses capacités (c’est ce qu’on appelle la compétence personnelle).
Avec l’habitude, il développe la persévérance et apprend la responsabilité : plusieurs études montrent que dès 3–4 ans, les enfants qui font des corvées sont souvent plus organisés et plus matures à l’âge adulte.
Il faut adapter les tâches à l’âge et aux capacités de l’enfant. Voici quelques exemples courants (d’après des guides de puériculture et de psychologues) :
5–6 ans (CP-CE1) : ranger ses jouets, mettre et débarrasser la table, aider à vider le lave-vaisselle, secouer un tapis, essuyer la poussière légère.
7–8 ans (CE2-CM1) : faire son lit, plier son linge (chaussettes, serviettes), mettre le linge à sécher, balayer ou passer l’aspirateur (aire de jeu), aider à préparer un repas simple (couper des légumes sous surveillance).
10–12 ans (6e-5e) : en plus des précédentes, aider à préparer les repas (coupe plus autonome), laver la voiture, rentrer les poubelles, ratisser les feuilles, remplir et vider entièrement le lave-vaisselle.
13–17 ans (4e-lycée) : tâches « d’adulte » : faire la lessive de bout en bout, nettoyer une salle de bain ou la cuisine, faire un repas complet pour la famille, garder ses frères/sœurs, tondre la pelouse, faire les courses ou changer un mot de passe Wi-Fi, etc. En respectant le temps d’écran conseillé.
Chaque enfant est différent, mais l’important est de fixer des attentes claires (ex. : « avant de regarder la télé, il faut débarrasser la table ») et de commencer doucement.
Si on lui demande trop, il sera découragé. Au début, on supervise et on félicite beaucoup les efforts. Avec le temps, les tâches deviendront automatiques et son efficacité augmentera.
Planning Tâche Ménagère Famille Pdf
Pour organiser tout cela, un tableau des tâches (ou « tableau des responsabilités ») est très utile. C’est simplement un planning visuel qui liste les corvées de chaque jour ou semaine.
Par exemple, on peut avoir une colonne « Matin » (se brosser les dents, ranger sa chambre), une colonne « Soir » (mettre le linge au panier, passer le balai), et même une colonne « Récompenses » (étoiles ou petits cadeaux quand c’est fait).
L’idée est qu’en un coup d’œil, chaque enfant (et parent !) sache ce qu’il doit faire.
Selon les spécialistes, ce tableau doit être clair et ludique. Pour les plus petits, on y met des icônes ou dessins (un dessin de lit pour « faire le lit », une assiette pour « mettre la table »), ce qui évite de savoir lire.
Pour les plus grands, de simples mots suffisent, mais on peut ajouter des cases à cocher ou aimantées pour qu’ils déplacent eux-mêmes leurs tâches accomplies, et à côté des corvées, prévoir un créneau pour étudier efficacement.
L’objectif est de leur donner un repère visuel : chaque corvée validée leur apporte de la fierté (on gagne une étoile, un point) et les motive pour la suivante.
Astuces de parents-experts pour créer un tableau tache ménagère enfant
Les psychologues et éducateurs proposent plusieurs conseils pour que tout se passe bien :
Mieux vaut attacher la corvée à un moment régulier (ex. après le déjeuner, rangée des placards le samedi). Ainsi l’enfant s’habitue et n’oublie plus.
De petits pas.
Au début, confiez-lui une tâche simple par jour, puis augmentez progressivement.
Ne dites pas « range ta chambre » en bloc, mais décomposez : « mets d’abord les Legos dans la boîte, puis fais le lit ».
Responsabilité plus qu’obligation.
Appeler ça « responsabilité » plutôt que « corvée » change tout. En disant qu’il est responsable de quelque chose (par exemple nourrir l’animal), l’enfant se sent valorisé plutôt que contraint.
Comme dit un coach parental, « cela lui donne l’impression d’être plus adulte ».
Modèle parental.
Les enfants imitent. Si vous suivez vous-même un planning (ex. vous écrivez vos corvées sur un tableau au mur), ils comprendront que c’est normal et ils feront de même.
Encouragement et renforcement.
On félicite chaque effort (« Bravo pour avoir vidé le lave-vaisselle !»). Certains parents utilisent une petite récompense (étoile, privilège ou tout simplement de l’argent de poche) quand la corvée est bien faite.
L’important est de rester positif et cohérent: si l’enfant n’a pas fait ce qu’on attendait, on lui rappelle calmement (ex. : « pas de jeu vidéo avant de ranger ta chambre »).
Enfin, chaque famille adapte son tableau à sa réalité. Dans certaines maisons, on colle une simple liste au frigo ; dans d’autres, on achète un grand panneau magnétique ou un agenda effaçable.
L’idée est que le tableau serve de guide clair et visuel, ni plus, ni moins.
En résumé
Commencer tôt (dès 3–4 ans) et avec des corvées simples, être constant, et faire du tableau de tâches un jeu d’équipe.
Les enfants apprendront ainsi la responsabilité, la gestion du quotidien et se sentiront grandir avec fierté dans la famille.
Si vous hésitez par où commencer, faites ce quiz gratuit pour identifier et cibler les habitudes à travailler.
Pourquoi les maths dépriment ? Parce qu’elles ont plein de problèmes.
Avouez-le, rien que ce jeu de mots a de quoi arracher un sourire. Les enfants adorent ce genre de blagues simples, courtes et totalement inoffensives. Elles créent de petits moments de complicité, à table, en voiture ou au coucher.
Dans cet article, vous trouverez une grande sélection de blagues pour enfants de 3 à 13 ans, adaptées à tous les âges, pour transformer les petits éclats de rire en vrais souvenirs de famille.
Deux tomates traversent la rue. L’une se fait écraser. L’autre lui dit : « Tu viens, Ketchup ! »
Un fantôme rencontre un autre fantôme et lui dit : « Attention, tu as fait tomber ton mouchoir. ” Le fantôme lui répond : “Mais non crétin c’est mon fils”
Lève ton doigt devant ton visage, et tu demandes : « Qu’est-ce que tu vois là? »Il y a de fortes chances qu’elle ou il réponde : « Un doigt » Tu réponds alors : « c’est que je dois être bien caché derrière alors »
Maman nuage qui promène son bébé nuage, puis tout d’un coup le petit s’arrête et dit “maman maman j’ai envie de faire pluie-pluie “
Je sais compter jusqu’à l’infini ! Je te montre ? 1, fini !
Deux escargots rencontrent une limace. L’un dit à l’autre : « Tiens ! Une nudiste ! »
La première dit : “il fait chaud, ici” La deuxième répond : “AAAAAAH, une pizza qui parle!” (En disant ça, lever les bras et agiter les mains pour signifier le choc et la peur) Et la première s’écrie : “AAAAAAH, une pizza avec des bras!” (Mêmes mimiques que précédemment).
Ce sont 2 œufs qui sont dans un frigo. Il y en a un qui dit à l’autre : « Dis donc, t’es super poilu ! » – “Bah c’est normal, j’suis un kiwi !”
Un avion dit à une hélice : « Arrête de tourner comme ça, tu me donnes le vertige ! »
Une locomotive électrique demande à une locomotive à vapeur : « Ça fait longtemps que vous n’avez pas arrêté de fumer ? »
Deux grains de sable se promènent dans le désert. L’un dit à l’autre : « Tu crois qu’on est suivis ? »
Un professeur demande : « Combien font trois et trois ? » Un élève répond : « Match nul, Monsieur ! »
Un serveur demande à une dame : « Voulez-vous des nouilles ? » Elle répond : « Oui, servez tout le monde. »
Maxime demande à son père : « Papa, puis-je sortir mon petit doigt ? » Le père répond : « Non, pas encore. »
Il y a un coq sur un toit qui ne pond pas d’œuf. De quel côté tombe l’œuf ? Nulle part, un coq ne pond pas d’œufs.
Quel est le jour le plus savant ? Le 7 août (le sait tout).
Quel est le comble pour un jardinier ? De se planter devant sa porte.
C’est l’histoire d’une vache qui ne peut pas jouer à cache-cache : à chaque fois qu’elle compte, elle fait « meuh » !
Pourquoi les plongeurs plongent-ils en arrière ? Parce que sinon ils tombent dans le bateau !
Pourquoi les voleurs ne vont-ils jamais à l’église ? Parce que la cloche sonne toujours les heures.
Quel est le comble pour un électricien ? De ne pas être au courant.
Pourquoi les poules traversent-elles la route ? Pour aller de l’autre côté !
Qu’est-ce qui va de ville en ville sans jamais bouger? Une route.
Qu’est-ce qu’un skieur qui perd le nord ? Un demi-skieur.
Pourquoi les squelettes ne font-ils jamais de sport ? Parce qu’ils n’ont pas le cran !
Quel légume n’a pas d’oreilles ? Le cornichon (parce qu’il est à l’aise dans son bocal).
Que dit un oignon en sortant de l’école ? « On se revoit aux larmes. »
Pourquoi les cow-boys ne portent-ils pas de montre ? Ils préfèrent l’heure du Far West.
Pourquoi les vampires n’attaquent-ils pas les ordinateurs ? Parce qu’ils ont peur des souris !
Monsieur Samuel demande à son voisin revenant de la pêche : « Qu’as-tu attrapé ? » Le voisin répond : « Des poissons ! »
C’est l’histoire d’un pot de confiture qui est triste : il s’est renversé.
Quel est l’animal le plus stylé ? Le hérisson, parce qu’il fait le pied de grue.
Pourquoi les plongeurs remontent-ils ? Parce qu’ils ne veulent pas louper leur avion!
Que fait une vache devant un miroir ? Elle fait du lait concentré.
Quel est le comble pour un chanteur ? De chanter faux.
Pourquoi le football est-il toujours de bonne humeur ? Parce qu’il a toujours le ballon !
Pourquoi un ordinateur n’aime-t-il pas l’eau ? Parce qu’il craint de prendre un virus !
Pourquoi les oiseaux n’utilisent-ils jamais le téléphone ? Parce qu’ils préfèrent piailler !
Quel animal est le plus coquet ? Le paon, car il fait le beau !
Comment appelle-t-on un chat tombé dans un pot de peinture le 1ᵉʳ avril ? Un poisson-chat !
Comment appelle-t-on un boomerang qui ne revient pas ? Un bâton !
Pourquoi les mathématiques sont-elles heureuses ? Parce qu’elles ont beaucoup de solutions !
Pourquoi les fenêtres détestent-elles les secrets ? Parce qu’elles laissent tout passer !
Quel est le comble pour un électricien ? D’être au courant de rien.
Quel est le comble pour un musicien ? De ne pas trouver sa note.
Pourquoi le lapin ne porte-t-il jamais de montre ? Parce que c’est toujours l’heure du lapin !
Pourquoi les parapluies n’aiment-ils pas les matins d’été ? Parce qu’ils prennent le soleil !
Pourquoi le cheval a-t-il été emmené à l’hôpital ? Parce qu’il était un peu malade !
Pourquoi les limaces ne font-elles pas de bruit quand elles courent ? Parce qu’elles sont trop lentes.
On veut une maison où ça se parle bien, où chacun se sent respecté et en sécurité. On veut de la clarté et du calme, pas de cris à l’heure des devoirs ni de disputes sur les écrans.
Des règles de vie à la maison claires, posées ensemble, aident vraiment.
Pas besoin d’un règlement de 30 pages, juste quelques repères concrets que tout le monde comprend et applique.
Ce guide vous montre comment installer des règles simples, bienveillantes et applicables tout de suite, avec des exemples tirés de la vraie vie d’ici, souper de semaine compris.
On vous propose un tableau de règles de la maison à imprimer (téléchargez gratuitement) et affichez-le à la maison.
Discutez ensemble, signez, puis collez sur le frigo. Vous verrez rapidement plus de calme, plus d’autonomie et des routines qui tiennent.
Quand les repères sont ambigus, les malentendus se multiplient, les tensions montent vite et chacun finit par se sentir incompris.
À l’inverse, des règles formulées positivement et expliquées avec des mots d’enfants servent de balises.
Elles rappellent quoi faire, quand le faire et pourquoi. Elles protègent le respect, la sécurité, l’entraide, l’hygiène, la politesse et le calme dans les moments clés de la journée.
Poser des règles ne veut pas dire multiplier les interdits. L’idée est de choisir quelques principes essentiels et de les exprimer de façon positive.
Par exemple, on préfère dire « je parle calmement » plutôt que « ne crie pas ». Cette façon de formuler aide l’enfant à visualiser ce qui est attendu.
Comment bâtir des règles de vie a la maison qui tiennent la route
Mettre en place des règles claires, simples et bienveillantes à la maison, ça change l’ambiance pour tout le monde. Plusieurs auteurs reconnus en parentalité positive vont dans ce sens.
Choisir un moment calme.
On s’assoit ensemble, sans distraction. On explique que le but est d’améliorer l’ambiance et de simplifier la vie de tout le monde.
Les parents commencent par écouter. Qu’est-ce qui est difficile en ce moment, selon chacun ? Quelles petites habitudes aideraient la famille ? Cette écoute permet aux enfants de se sentir impliqués.
Pas besoin d’une longue liste. Six à dix règles suffisent pour commencer. On les formule positivement, on précise un exemple concret et on rappelle la raison.
Restez réalistes et peu nombreux. Quelques règles claires valent mieux qu’une longue liste impossible à suivre. Au besoin, on réexplique et on ajuste.
Expliquer le pourquoi.
Chaque règle est reliée à un principe simple. Par exemple, parler calmement protège le respect. Ranger ses affaires protège la sécurité et fait gagner du temps.
Kim John Payne, avec l’autorité bienveillante, propose des limites positives, ajustées à l’âge et expliquées calmement.
Afficher et relire.
On affiche les règles dans un endroit visible. Une fois par mois, on les relit ensemble, on célèbre ce qui va bien et on ajuste si nécessaire.
Répéter sans se fâcher.
Les rappels calmes et réguliers valent mieux que les réprimandes. La constance construit l’habitude.
Ensuite, on formule les règles positivement, inspiré du guide Les règles positives de la famille, afin de dire ce qu’on veut voir plutôt que ce qu’on veut éviter.
Exemples de Règles de vie prêts à adapter chez vous
Règle de vie a la maison en image
Voici des exemples de règles courantes. À adapter selon l’âge des enfants et la culture de la maison.
Respecter les autres. On évite de crier quand quelqu’un parle, on dit bonjour et merci, on partage ses jouets.
Aider dans la maison. On range ses affaires après usage, on met la table, on participe au ménage selon l’âge.
Bien se comporter à table. On attend que tout le monde soit servi, on dit merci, on discute calmement.
Hygiène. Mains lavées avant de manger, dents matin et soir, douche régulière.
Sécurité et routines. Ceinture en voiture, heure de coucher respectée, on ne prend pas d’aliments à risque sans permission.
Temps d’écran et loisirs. On limite les écrans et on privilégie des activités calmes avant le dodo. Testez un défi sans écran d’une semaine pour repartir sur de bonnes bases
Chaque famille peut ajouter ses propres règles selon ses besoins, par exemple le partage des tâches ou des règles de civilité numérique. L’important est que tout le monde les comprenne et sache pourquoi elles existent.
Pack Gratuit à Imprimer, 2 Modèles de Règles De Vie a la Maison complémentaires
Pour vous simplifier la vie, voici trois modèles au format « maison ». Ils sont pensés pour être imprimés et affichés dans un endroit visible.
Si vous préférez un format visuel, vous pouvez aussi utiliser notre modèle de règle de vie a la maison en image avec des pictos simples.
1. Modèle 1 — Tableau règles de la maison à imprimer
Un tableau de règles de la vie à imprimer clair et positif, déjà rempli d’exemples concrets. Collez-le au frigo pour réduire les chicanes, structurer les routines et rappeler les règles sans crier.
2. Modèle 2 — Vierge + signatures : Comportement règle de la maison à imprimer
Un tableau de règles de vie à la maison à imprimer que la famille remplit ensemble (À compléter avec vos mots et des pictos simples). Chaque membre signe, ce qui renforce l’engagement et la constance.
Parfait pour clarifier les attentes et responsabiliser les plus grands. Chaque membre peut signer pour marquer son engagement. L’affichage dans la cuisine ou le corridor aide à s’en souvenir au quotidien.
Téléchargez le pack gratuit et affichez-le à la maison. Imprimez, discutez ensemble, signez, puis collez sur le frigo. Vous verrez rapidement plus de calme, plus d’autonomie et des routines qui tiennent.
Astuce pratique. Fixez un moment par mois pour relire les règles ensemble, célébrer ce qui va bien et ajuster ce qui accroche. Les enfants se sentent impliqués, et la coopération monte d’un cran.
Pourquoi impliquer tout le monde
L’adhésion passe par la participation.
Quand les enfants prennent part au choix des règles, ils comprennent mieux leur sens et s’y tiennent plus volontiers. Ils se sentent considérés, ce qui augmente la coopération.
Les parents donnent le cap.
Ils restent garants des limites. Ils expliquent, reformulent et rappellent. La bienveillance et la constance montrent que les règles ne changent pas au gré de l’humeur.
Le cadre est sécurisant.
Des règles cohérentes et stables réduisent les incertitudes du quotidien. Tout le monde sait quoi faire et pourquoi, ce qui limite les conflits et les négociations sans fin.
L’exemple compte.
Les parents incarnent les règles en parlant calmement, en écoutant, en disant merci. Le modèle donne envie d’imiter
Pour aller plus loin, en toute simplicité
Poser des limites sans crier. Des repères fermes et respectueux, c’est possible, avec des outils concrets dans Éduquer sans crier.
Co-construire en famille. L’approche de Thomas Gordon encourage à discuter, à définir et à appliquer les règles ensemble.
S’inspirer d’un guide prêt-à-l’emploi. Le livre Les règles positives de la famille propose des règles simples et positives, faciles à adapter.
Des limites ajustées à l’âge. L’ouvrage L’autorité bienveillante aide à calibrer les attentes selon l’étape de développement.
L’adolescence est la période de transition entre l’enfance et l’âge adulte. Elle commence avec la puberté et se termine quand le corps a fini de grandir.
Comme l’expliquent Devernay et Viaux-Savelon, les changements physiques et psychologiques de l’adolescence peuvent être décrits en trois grandes étapes communes, ce qu’on appelle les 3 étapes de l’adolescence.
Dans les livres et chez les psychologues, on parle souvent de pré-adolescence, adolescence et adolescence tardive (ou jeune adulte) pour décrire ces trois phases.
Plusieurs experts classent l’adolescence en ces trois étapes pour aider les parents à comprendre le développement de leur enfant.
Par exemple, Merinfeld (2008) définit la première étape vers 11-13 ans, la deuxième vers 14-16 ans, et la troisième vers 17-19 ans. Devernay et Viaux-Savelon parlent aussi de début, mi et fin d’adolescence.
D’autres auteurs utilisent des noms particuliers : Joël-Yves Le Bigot appelle la première phase « l’ado-naissance » (environ 11-14 ans), la deuxième « l’adolescence » (15-17 ans) et la troisième « l’adu-lescence » (18-25 ans).
Dans cet article, nous reprenons ces trois étapes pour expliquer en détail le développement d’un enfant.
C’est le tout début de l’adolescence, souvent vécu en 5ᵉ ou 4ᵉ année du secondaire. Votre enfant entre dans la puberté.
Son corps change vite : il grandit très rapidement, ses organes génitaux et ses seins se développent, des poils apparaissent, la voix peut devenir plus grave pour les garçons.
Sur le plan psychologique, l’enfant commence à penser différemment.
Selon Devernay et Viaux-Savelon, il acquiert la capacité d’abstraction et de raisonnement logique (par exemple, il peut jouer aux échecs ou comprendre des concepts scientifiques complexes).
Dans cette phase, votre pré-adolescent (ou « ado-naissant ») cherche à trouver sa place parmi ses amis.
Il commence aussi à avoir des sentiments amoureux plus sérieux, comme les premiers flirts.
Au niveau scolaire, il passe de l’école primaire au secondaire. C’est une période difficile car l’enfant doit s’adapter à plus d’autonomie (plus d’élèves, de profs, des devoirs plus longs) tout en gérant les changements de son corps.
Proposer un choix de lectures adapté peut nourrir sa curiosité et apaiser les fins de journée.
Ce que vous pouvez faire à la maison
Mettez des routines claires: Le matin, devoirs, le soir. Affichez-les sur le frigo. Gardez des heures fixes pour le sommeil et les écrans. Préparez le sac d’école la veille. Planifiez un moment parent-enfant de 15 minutes, sans cellulaire, tous les jours.
Plus d’accompagnement. Par exemple, écrans après devoirs faits, maximum défini, appareils hors de la chambre la nuit.
Si la règle n’est pas respectée, la conséquence est simple et logique : pas de cris, on retire l’écran le lendemain.
En résumé, la première étape (« pré-adolescence ») est marquée par les premiers signes visibles de la puberté et le développement de la pensée abstraite chez l’enfant.
La deuxième étape se vit généralement au secondaire. Le corps termine sa transformation : la puberté se complète (fin des poussées de croissance staturales, apparition de la pleine forme physique).
Sur le plan mental, l’adolescent devient plus réfléchi et indépendant. Il commence à se poser des questions profondes sur la vie, le sens de l’avenir et ses propres valeurs.
D’après Merinfeld, à cet âge, l’adolescent doit apprendre à gérer sa sexualité et prendre des décisions morales pour la première fois.
Par exemple, il peut commencer une relation amoureuse plus sérieuse ou expérimenter des sorties sans parents.
Cette période implique souvent des tensions familiales, car l’ado revendique plus de liberté et peut prendre des risques (alcool, fête) pour tester sa nouvelle autonomie.
C’est aussi le temps des choix d’orientation scolaire ou professionnelle.
Ce que vous pouvez faire à la maison.
Si, à la maison, votre jeune vous parle mal, commencez par calmer l’échange, puis revenez au fond.
Mettez en place un « point hebdo » de 20 minutes. Vous posez trois questions, sans jugement : Qu’est-ce qui a bien été? Qu’est-ce qui a été difficile? De quoi as-tu besoin?
Aidez à planifier la semaine, devoirs, activités, sommeil, transport. Donnez des tâches fixes à la maison, avec un horaire.
Libertés graduées, sorties courtes d’abord, puis plus longues si tout se passe bien. Téléphone la nuit à l’extérieur de la chambre, par défaut.
Budget écrans par jour, plus souple la fin de semaine si les devoirs et tâches sont faits.
En somme, la mi-adolescence est un âge de crise constructive : le jeune termine la puberté physiquement et doit gérer des questions sociales et morales nouvelles (amitiés, premier amour, études, indépendance).
3. Adolescence tardive (ou Adulescence, env. 17 ans et plus) :
La dernière étape correspond à la fin de l’adolescence et au début de la vie adulte. Le corps de l’adolescent a maintenant achevé sa croissance staturale (taille et poids stables).
Psychologiquement, cette phase marque la stabilisation de l’identité personnelle. L’adolescent construit peu à peu qui il est vraiment.
Il se sent plus sûr de lui et peut « mener un raisonnement jusqu’à son terme », comme le notent Devernay et Viaux-Savelon.
C’est aussi le moment de « l’expérience de l’intimité et du départ du foyer familial ».
En clair, votre adolescent commence à vivre de façon plus autonome : il peut achever ses études, trouver un premier emploi, aménager hors de la maison de ses parents ou prendre des responsabilités dans son travail ou ses projets personnels.
Les liens familiaux évoluent : la relation parents-enfant devient plus égalitaire. C’est la phase où l’enfant devient adulte.
Parfois le rejet du parent réapparaît même si l’autonomie progresse, il faut réparer le lien
Chaque étape est normale et fait partie du développement d’un adolescent.
Elles se chevauchent un peu (par exemple, un jeune de 16 ans peut présenter certaines caractéristiques de la première ou de la troisième étape), mais ce découpage aide à comprendre ce qui se passe à chaque âge.
Ce que vous pouvez faire à la maison.
Passez d’un rôle de « chef d’orchestre » à un rôle de « coach ». Aidez à planifier les grandes étapes, demandes de cégep ou d’université, stages, permis, budget.
Les 3 étapes de l’adolescence sont conçues pour décrire le processus de l’enfant qui grandit. Chaque étape correspond à des changements physiques, émotionnels et intellectuels différents.
En connaissant ces trois étapes, vous, parent, pouvez mieux soutenir votre enfant. Par exemple, dans la 1ʳᵉ étape (11–13 ans), il a besoin de repères et de compréhension pendant que son corps change.
Dans la 2ᵉ étape (14–16 ans), on lui apprend à prendre des responsabilités pas à pas et à discuter des valeurs morales.
Enfin, dans la 3ᵉ étape (17 ans et plus), il cherche son chemin de manière plus autonome.