Un ado de 13 ans ne devrait pas passer plus de deux (02) heures par jour devant un écran pour ses loisirs. Ceci est le temps d’écran recommandé à 13 ans.

C’est la ligne rouge fixée par les experts du Canada, de la France et d’ailleurs. Et pourtant, dans la vraie vie, cette limite est pulvérisée chaque jour. À 13 ans, l’écran n’est pas un outil, c’est un mode de vie.

Votre ado passe en moyenne 5 à 7 heures par jour devant un écran.

Et le pire ? Ce n’est pas l’école. Ce sont les jeux, TikTok, YouTube, Snap, Insta.
Le cerveau est littéralement reprogrammé.

Alors que faire? Interdire ? Lâcher prise ? Négocier comme à l’ONU ?

Ce texte vous explique pourquoi cette réalité est un vrai danger — et surtout comment réagir.

 

 

Temps d’écran moyen en France et au Québec : la réalité brutale

échanges sociaux en classe entre eleves vs eleves sur les telephones en classe

 

Le fossé entre les recommandations officielles et les usages réels est immense et il commence tôt.

Au Québec, une enquête menée avant la pandémie révélait que la majorité des jeunes de 6 à 17 ans dépassaient déjà la limite recommandée de 2 heures par jour en semaine, et pratiquement tous le faisaient les week-ends. Les plus de 12 ans sont presque tous dans le rouge.

En France, les données les plus récentes montrent que le temps d’écran moyen ado pour les 13–19 ans est désormais d’environ 5 h 10 par jour, contre 4 h 20 dix ans plus tôt.

Certains jeunes très connectés montent même à 8–10 heures par jour, hors temps scolaire.

Et ce n’est pas qu’une impression : à partir de 13 ans, les jeunes qui respectent les limites deviennent une minorité.

Une étude québécoise illustre très clairement le phénomène : les jeunes avec plus de 4 heures par jour (usage intensif) deviennent majoritaires en vieillissant.

 

Temps d’écran recommandé par âge: une progression pensée pour protéger

 

 

Toutes les autorités médicales – que ce soit en Suède, au Canada ou en France – convergent vers une règle simple : pas plus de 2 heures par jour d’écrans récréatifs pour les 5–17 ans, comme le recommandent les experts de santé publique.

Mais ce n’est pas une règle qui tombe du ciel. Elle est le fruit d’années d’observation clinique et de recherche sur le développement du cerveau, le sommeil, la santé physique et les interactions sociales.

Voici ce que les experts recommandent, selon l’âge :

Âge de l’enfant Temps d’écran recommandé Explication
0–2 ans Aucune exposition Le cerveau est en formation, l’écran nuit à l’attachement
3–6 ans 20 minutes par jour Apprentissage sensoriel prioritaire, attention très limitée
6–8 ans 30 minutes par jour Début de scolarisation, besoin de concentration prolongée
8–10 ans 45 minutes par jour Lectures, jeux physiques et échanges sont à privilégier
10–12 ans 1 heure par jour Développement du raisonnement, mais encore grande sensibilité aux écrans
13–17 ans 2 heures maximum Autonomie croissante, mais risques toujours très présents
18 ans et plus Pas de limite stricte, mais usage raisonné recommandé Le cerveau est mature, mais les excès ont des impacts adultes (sommeil, anxiété, etc.)

 

En parallèle, les autorités françaises recommandent de ne pas donner de téléphone personnel avant 11 ans, et pas de smartphone avec Internet avant 13 ans. L’idée ? Retarder l’exposition aux réseaux sociaux et à la surstimulation.

 

Temps d’écran moyen des ados : le grand dérapage

28 %. C’est la part d’ados qui respectent encore les recommandations officielles sur le temps d’écran.

Les autres ? Ils sont déjà dans la spirale : anxiété, troubles de l’attention, comportements d’opposition.

 

Eleves utilisant les cellulaires en salle de classe au Quebec

 

La question n’est pas seulement “combien d’heures ils passent devant un écran”, mais comment cette présence numérique devient envahissante.

Dès le début de l’adolescence, vers 11 ou 12 ans, la majorité des jeunes dépassent les recommandations.

Et cela ne s’arrête pas là. Plus les enfants avancent en âge, plus le temps d’écran augmente. En fait, les adolescents modérés (moins de 2 h/jour) deviennent une rareté après 12 ans.

Les données recueillies au Québec montrent clairement que les usages intensifs (>4 h/jour) deviennent la norme à partir du secondaire.

Ce n’est pas seulement une affaire de divertissement. Le téléphone est dans la poche, la tablette dans le salon, l’ordi portable sur le lit… l’écran est partout.

Les adolescents sont constamment connectés, même sans s’en rendre compte : vidéos en mangeant, jeux en révisant, textos en marchant.

Parmi eux, beaucoup sont devenus de véritables ados accros aux jeux vidéo, avec des impacts profonds sur le comportement.

Et cette normalisation de l’hyperconnectivité a des conséquences qu’on ne voit pas tout de suite, mais qui s’installent en silence.

Combien de temps d’écran par jour à 13 ans ?

Selon les recommandations médicales, pas plus de deux heures par jour d’écrans pour le loisir.

Mais dans les faits, un ado de 13 ans passe souvent entre 5 et 6 heures par jour devant un écran et cela sans compter le temps scolaire numérique.

En Suède, la moyenne monte même à 6 h 30 par jour hors école.

 

Les effets d’un excès d’écran

Les effets d’un excès d’écran

 

Quand le cerveau, le corps et le cœur en paient le prix

1. Le sommeil déséquilibré

Une recherche de santé publique montre que la lumière bleue des écrans retarde la production de mélatonine, l’hormone du sommeil.

Résultat : l’endormissement est plus long, le sommeil est moins profond, et le cerveau se régénère mal.

En Suède, on parle carrément de crise du sommeil chez les ados. Beaucoup dorment trop peu pour répondre à leurs besoins biologiques. Et chez un jeune de 13 ans, ce déficit affecte la croissance, l’humeur et la concentration en classe.

 

2. Une santé physique en souffrance

Les experts en santé publique soulignent que la sédentarité provoquée par le temps d’écran favorise le surpoids, les douleurs musculaires et la myopie.

Le temps d’écran par jour est du temps assis. Cela remplace les activités physiques, augmente les risques de surpoids, de diabète et de problèmes cardiovasculaires à long terme.

Les douleurs de dos, les tensions au cou et la fatigue oculaire sont aussi fréquentes. Et la myopie progresse chez les enfants surexposés une tendance confirmée par les ophtalmologistes.

En d’autres termes : le corps paie la facture.

3. Une santé mentale fragilisée

Un ado afro-Canadien qui s'en fout de tout

 

En France, plus de la moitié des jeunes de moins de 20 ans rapportent des effets négatifs (stress, dépendance, baisse de moral) à cause de leur temps d’écran.

Plus les ados passent de temps sur les écrans, plus les risques d’anxiété, de dépression et de troubles de l’estime de soi augmentent.

Les réseaux sociaux utilisés de manière passive ou obsessionnelle exacerbent les comparaisons sociales et l’hypervigilance.

Chez certains ados qui décrochent de tout, les écrans deviennent un refuge, un échappatoire silencieux.

Et ce n’est pas anodin : en France, plus de la moitié des jeunes de moins de 20 ans disent ressentir au moins un effet négatif lié aux écrans. Certains parlent même d’obsession ou de stress constant.

Loin d’améliorer les relations sociales, l’excès d’écran peut conduire à l’isolement, et ralentir l’apprentissage des compétences relationnelles réelles.

Une relation parent-ado tendue peut aussi aggraver l’addiction aux écrans, et inversement.

4. L’attention, l’apprentissage et la réussite scolaire menacés

Selon une étude menée à Montréal, les élèves de 11–12 ans qui respectaient la limite de 2 h par jour avaient meilleure santé mentale, forme physique et réussite scolaire.

Au-delà de 4 à 5 h/jour, les risques explosent.

Des élèves surexposés aux écrans (plus de 4 h/jour) présentent :

  • plus de troubles de la mémoire
  • plus d’irritabilité
  • moins de motivation scolaire
  • et des résultats plus bas, selon une étude réalisée à Montréal. Certaines des causes courantes de l’échec scolaire chez les jeunes sont directement liées à une exposition excessive aux écrans.

À l’inverse, les jeunes qui respectent la limite de 2 heures quotidiennes ont une meilleure santé mentale, une meilleure forme physique et plus de stabilité scolaire.

Le suivi scolaire selon le type d’école peut aussi influencer la gestion du numérique à la maison.

À 13 ans, âge critique de l’entrée au secondaire, ce facteur peut faire toute la différence.

 

Ce n’est pas l’écran le problème. C’est l’excès.

Personne ne diabolise les écrans ici. Ce sont des outils puissants, quand ils sont bien utilisés : apprendre une langue, explorer un sujet, créer une vidéo, jouer intelligemment…

Mais c’est la quantité, le moment et le type de contenu qui font la différence entre usage sain et spirale néfaste.

Et surtout : ce n’est pas au jeune de 13 ans de s’autogérer. C’est à nous, les adultes, de fixer les limites.

 

Comment poser un cadre clair et réaliste à la maison ?

Mama definissant des regles avec sa fille ado

 

Pas besoin de hurler, confisquer ou punir pour gérer le temps écran. Mais sans structure, c’est l’algorithme qui éduque à votre place.

Certaines écoles tentent de limiter les dégâts en interdisant les téléphones en classe. Mais ce débat dépasse largement les murs de l’école.

Car même à la maison, la question du cellulaire reste un casse-tête pour les parents et les enseignants. Faut-il vraiment bannir les cellulaires à l’école ? La réponse est moins simple qu’on pense.

Quelques pistes :

  • Expliquez les règles à l’avance. Ne tombez pas dans la punition surprise. Votre ado a besoin de comprendre le “pourquoi” autant que le “combien”.
  • Intéressez-vous à ses usages. Plutôt que de dire “Tu joues trop”, demandez-lui “Tu fais quoi exactement ? Ça te plaît ?”
  • Soyez le modèle. Si vous scrollez pendant le souper, il fera pareil. Montrez que vous aussi, vous savez vous déconnecter.
  • Proposez autre chose. Sport, jeux de société, sorties, projets créatifs. Moins il s’ennuie, moins l’écran devient un refuge.

 

Conclusion: pas la guerre, mais un cap ferme et humain

À 13 ans, nos enfants sont à un tournant : ils cherchent leur place, testent les limites, veulent être connectés mais ont encore besoin de repères solides.

Le temps d’écran conseillé par âge, ce n’est pas une punition. C’est un filet de sécurité pour protéger ce qui est fragile et précieux chez eux : leur santé, leur attention, leur confiance, leurs liens.

Vous ne pourrez pas tout contrôler. Mais vous pouvez guider, encadrer, dialoguer, et donner l’exemple.

Parce qu’au fond, vous ne limitez pas les écrans pour les embêter.

Vous les limitez pour les aider à vivre pleinement. Limiter les écrans, c’est aussi créer les bases pour réussir sa vie dès l’adolescence.

 

 

Author: Dr Gervais Kamga

Je suis le Dr Gervais Kamga, président et créateur de l'entreprise Move to Top, dont la mission est de transformer les jeunes en des champions dans leurs études et leur vie. Nous proposons une méthode d'accompagnement scolaire unique et révolutionnaire, basée sur le développement personnel des jeunes (motivation, confiance en soi, organisation…). Ceci, à travers nos différents programmes, en ligne; et avec le suivi de coachs professionnels. Plus de 90% des étudiants suivis progressent et atteignent de bons résultats scolaires. La vie n'a jamais été facile pour moi, et ce depuis mon tout petit âge. Mais, ai-je lâché ? NON. JAMAIS. Je me suis accroché comme jamais, je me suis battu plus qu'un lion, et aujourd'hui nous avons entre autres notre superbe joujou, l'entreprise Move to Top.