8 erreurs parentales qui détruisent l’avenir scolaire de vos enfants
Il est clair que le fait de maltraiter un enfant nuirait sûrement et grandement à ses études. C’est évident.
Cependant, il existe d’autres erreurs, dont nous ne soupçonnons pas toujours les effets, qui peuvent également détruire l’avenir scolaire de nos enfants.
Celles-là sont un peu plus cachées, plus sournoises, mais aux conséquences qui peuvent avoir un impact dangereux sur l’avenir de votre enfant.
Parmi ces erreurs, j’en ai recensé huit.
Huit erreurs que j’ai rencontrées ou observées plusieurs fois durant ces longues années passées, assis sur les bancs d’école jusqu’au doctorat à l’université.
J’ai pris le temps de bien comprendre ces erreurs courantes grâce… aux réunions impliquant les parents, à la lecture de documents d’experts sur le sujet du rôle des parents, à l’expérience en assistant des parents, mon expérience en tant que le fondateur & président de Move to Top… etc.
Découvrons ces 8 erreurs cachées qui détruisent l’avenir scolaire de tant d’enfants.
1. Parler en mal de l’école devant l’enfant
Parler en mal de l’école devant un enfant que vous envoyez étudier, n’est-ce clairement pas avancer à reculons?
Tous les parents veulent que l’enfant réussisse à l’école, mais certains sont encore à dire en sa présence comment l’école ne mène à rien. Ou encore, à dire devant lui, que beaucoup sont ceux qui ont réussi sans n’avoir jamais été à l’école.
Oui, c’est vrai que beaucoup l’ont fait. Mais, pensent-ils que l’enfant a assez de maturité pour pouvoir faire la part des choses? Ne vaut-il pas, mieux, éviter ce genre de commentaires avant que son enfant ait un certain âge?
Réfléchissez-y bien. Si c’est par exemple pour attirer son attention sur le fait qu’il doit avoir des passions, que peut-être sa réussite ne viendra pas que par l’école, c’est acceptable. Mais, si c’est une critique pour la critique, pensez-y par deux fois.
Que dire de ceux qui partagent, en présence de l’enfant, les expériences négatives qu’ils ont vécues quand ils étaient à l’école?
Afficher son pessimisme face à l’avenir scolaire de ses enfants, parler sans cesse de la crise, du chômage, et que cela revienne tout le temps; risque de couper à votre enfant son envie de continuer ses études.
Ces mêmes parents sont surpris après de voir leurs enfants décrocher, abandonner, et être désespérés face à leur avenir.
Parler constamment en mal de l’école devant l’enfant: Dans ces conditions et un tel état d’esprit, cet enfant est-il disposé à réussir? Vous avez la réponse.
La réussite scolaire se travaille chaque jour, de manière bien pensée, en faisant comprendre à son enfant toute l’importance de l’école.
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2. Parler en mal des enseignants à l’enfant, ou en sa présence
Vous êtes en train de résoudre un petit exercice de mathématiques avec l’enfant. Vous optez pour une méthode qui était utilisée en votre temps, mais qui ne l’est plus aujourd’hui.
L’enfant vous dit alors: «Non, ce n’est pas comme ça que le maître nous a appris, on ne fait pas comme ça en classe. On fait plutôt comme ceci…».
Au lieu de comprendre que votre méthode est possiblement révolue ou que les choses ont changé, vous transformez la séance de travail avec l’enfant en un procès contre l’enseignant. Vous critiquez ses méthodes devant l’enfant, certains vont même jusqu’à dire comment ces changements sont négatifs…
Les occasions pareilles où vous critiquez les enseignants, la direction de l’école, l’ensemble des enseignants, le système éducatif, vous ne les manquez pas, et vous le faites devant l’enfant.
Alors, sachant que ce dernier a besoin de faire confiance à l’enseignant et qu’il doit le respecter; sachant que vous êtes, en tant que parent, la personne qu’il écoute parfois le plus, quel résultat prévoyez-vous lorsque vous parlez ainsi devant lui? Et quel comportement ?
Quel comportement attendez-vous ensuite de sa part envers les enseignants? Et après, quel résultat scolaire attendez-vous de lui? Quel parcours scolaire? Réfléchissez bien à ça…
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3. Les phrases assassines. Oui, l’impatience met en danger son avenir scolaire
«Tu n’es qu’un bon à rien !»… «Que sais-tu faire d’autre, à part regarder la télé et bavarder sans cesse sur Internet ?!», «Regarde ce que tes amis font. Regarde comment ils travaillent.»
«Le fils de tel n’est pas comme toi ! Tu n’es qu’un ci, tu n’es qu’un ça…!!». Ces phrases aussi bien répandues que très dangereuses ! Sachez-le, la psychologie est formelle là-dessus: nous sommes, ou devenons, ce que nous pensons être.
Quand vous répétez ces phrases tout le temps à l’enfant, il se construit autour et avec ces étiquettes, et cela a une influence énorme sur son comportement et sur ses performances, tout au long de son parcours.
L’étiquette est toxique et représente une véritable prison mentale. Allez-vous convaincre en lisant les livres d’experts sur la force ou l’impact des croyances internes.
Évitez au plus possible ces phrases, placez le plus souvent des phrases positives comme «Je sais que tu peux y arriver», «tu seras parmi les meilleurs. Continue de travailler dur». «Oui, tu n’as pas pu réussir cette fois, mais continue, ne te décourage surtout pas. Reste persévérant, encore et encore, et tu y arriveras. Tôt ou tard».
Et surtout, ne l’étouffez pas, ne le rabaissez pas, ne l’insultez pas. Faites preuve de patience envers lui, relevez son estime et sa confiance en soi, et vous serez surpris des résultats.
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4. Le laisser-aller, le manque de discipline… une menace pour son avenir scolaire
Votre enfant regarde la télévision quand il veut, joue aux jeux vidéo alors qu’il devrait réviser ses leçons, vous ne dites rien. Et même quand vous le dites, vous n’êtes pas assez strict, pas assez ferme. Peut-être n’êtes-vous pas réellement déterminé à le voir réussir ?
Votre enfant est accro aux jeux vidéo? Voici comment l’aider à contrer cette addiction.
Et pour les révisions justement, il s’y met quand il le décide, et arrête quand il le veut. «Il est un prince, il ne faut pas le déranger.» Ah…
Si vous agissez ainsi, demandez-vous s’il est assez conscient, assez responsable; s’il sait réellement ce qu’il fait et s’il mesure les possibles conséquences…
Quitte à ce que l’enfant s’énerve et vous accuse de tous les maux (ce qui ne manquera jamais si vous êtes suffisamment rigoureux avec lui)… Soumettez-le à une certaine discipline.
Des heures fixes pour les révisions, heures auxquelles on oublie toutes les distractions. Une grande rigueur dans la manière de suivre son travail, cette même rigueur et cette discipline dans tous ce qu’il fait, et vous lui aurez rendu un bien que vous n’imaginez pas.
L’autodiscipline reste l’un des plus grands secrets de tous ceux qui ont brillamment réussi dans leurs études, et même dans toute leur vie.
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5. Être trop absent (…et son avenir scolaire?)
Certains parents n’arrivent pas à vraiment s’investir dans la vie scolaire de leur enfant, parce que leur vie d’adulte est complexe: ils manquent de temps et d’énergie pour tout faire. Ça c’est un fait. Et ça se comprend même.
Cependant, tous les parents doivent savoir que leur présence n’est pas seulement importante, mais nécessaire pour l’enfant.
L’accompagner à l’école, l’aider à faire ses devoirs le soir, le motiver, lui parler de l’importance de l’école, le surveiller et s’assurer que tout va bien pour lui. Et même appeler à l’école pour savoir comment il se comporte et rassurer les enseignants, tout cela revient au parent.
Toute la responsabilité de son éducation, même scolaire, ne revient donc pas qu’à l’enseignant seul. Et peu importe les chaussures, les vêtements, et tout ce que vous lui offrez comme cadeau, votre réelle présence vaudra toujours bien mieux.
6. Être trop présent
Si être trop absent est un problème comme on vient de le voir, être trop présent l’est encore plus. Imaginez ceci: ses devoirs, c’est vous qui le faites. Vous êtes derrière lui dans tout, et pour tout.
Il ne peut pas respirer à cause de vous, il ne peut se retourner la tête sans vous voir. Vous ne lui laissez aucune liberté; bref, vous êtes plus qu’une mère poule pour lui.
Si vous agissez de la sorte, erreur… Car vous ne lui permettez pas de développer son autonomie et son indépendance.
Apprenez-lui plutôt à prendre des initiatives. Par exemple, pendant les séances de travail, laissez-le parfois réfléchir seul sans avoir l’impression que quelqu’un le surveille ou lui colle à la peau.
Montrez-lui comment faire l’exercice. Puis, laissez-lui le temps de le terminer et de revenir vous voir. Ainsi, il va apprendre à faire les choses un peu par lui-même, au fur et à mesure.
Autonomie, indépendance, il en aura besoin quand il quittera la maison et s’éloignera de vous pour aller suivre ses études plus loin, ou encore quand il aura suffisamment pris de l’âge et qu’il aura à prendre certaines responsabilités face aux défis de la vie.
7. Prendre systématiquement la défense de l’enfant
Certains parents, croyant peut-être bien faire, prennent ainsi, de manière systématique, la défense de leur enfant dans pratiquement toutes les situations et tous les problèmes que dernier a à l’école.
Au lieu d’amener l’enfant à être plus responsable, ils leur trouvent ainsi toutes sorte d’excuses même quand ce derniers se comporte mal. Essayons un peu de comprendre ça.
Votre enfant se retrouve, à plusieurs reprises, impliqué dans des histoires où on l’accuse de s’être mal comporté en classe, avec ses camarades, ou face au professeur. Avant de vouloir systématiquement le défendre, ne trouvez-vous pas qu’il y a peut-être un problème quelque part?
Donc, d’après vous, tous ces enseignants, qui reprochent des choses à votre fils, c’est qu’ils lui en veulent simplement ?
Attention…il ne vous dit peut-être pas la vérité.
Un enfant qui rentre de l’école et qui vous raconte une histoire qu’il a subie, la racontera presque toujours de façon à vous amener à le défendre. Et il ne vous dira pas forcément la vérité.
Et puis, n’oubliez pas également que ce qu’il vous dit reste sa version des faits, pas forcément les faits réels. Si vous ne filtrez pas ce qu’il dit, c’est que vous commettez ainsi la huitième erreur, qui pourrait ruiner l’avenir scolaire de votre enfant, que je décris dans le paragraphe suivant.
8. Croire à “tout” ce que vous dit l’enfant
Certains parents disent « Je connais mon enfant, il n’est pas comme ci, il ne peut pas faire ça. »
Attention…
Souvenez-vous que, parfois, le comportement qu’un enfant affiche devant ses parents ou en famille, est différent (et peu même être l’opposé) du comportement qu’il a dehors.
Interrogez des enfants au hasard dans la rue, ils vont vous confirmer cette vérité. Ne croyez donc pas toujours en ce que vous raconte votre enfant. Vous ne savez pas exactement avec qui il traîne tous les jours.
Vous n’avez pas forcément idée sur les amis qu’il fréquente, leur nombre, qui ils sont, comment ils sont, comment ils pensent, et, surtout, comment ils influencent votre enfant.
Il en est de même pour ses résultats. Il peut, même par peur de votre réaction, mentir sur ses résultats, et vous raconter ce que vous voulez entendre.
Une des solutions est de prendre l’habitude de remettre en question ce que l’enfant vous dit, d’appeler à l’école (à son insu) pour vérifier les informations qu’il vous donne, et suivre de manière régulière son évolution.
Prenez son sac, fouillez à l’intérieur, pour vous assurer de ce qu’il ramène du dehors. Contactez régulièrement l’école pour savoir comment les choses évoluent pour lui et comment il se comporte.
Dernières réflexions
Avez-vous été touché par cette liste? Connaissez-vous d’autres problèmes qui pourrait avoir un impact négatif sur l’avenir scolaire de votre enfant ? Une question à poser?
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Bon courage aux parents, à tous, et à très bientôt