Il n’y a rien de plus déroutant pour un parent que de voir son adolescent toujours fatigué.

Vous le voyez traîner les pieds le matin, somnoler sur ses cahiers, perdre patience, manquer d’élan pour les choses qu’il aimait avant.

Vous vous demandez : « Est-ce qu’il dort assez ? Est-ce qu’il mange bien ? Est-ce que c’est psychologique ? » Et, inévitablement, surgit la question : que lui donner ?

Alors, que donner à un ado fatigué ?

Donnez-lui moins de stimulants et plus de stabilité : du sommeil régulier, des repas vrais, de la lumière naturelle, un peu d’air et de mouvement.

Ce dont un ado fatigué a surtout besoin, c’est d’un cadre calme où son corps et son esprit peuvent enfin récupérer.

Avant de parler de nourriture, de vitamines ou de remèdes, il faut s’arrêter sur le sens de cette fatigue.

Parfois, c’est le corps qui réclame du repos. D’autres fois, c’est l’esprit qui ploie sous la pression, ou encore une émotion mal exprimée qui épuise tout le reste.

Comprendre cette nuance, c’est déjà aider son adolescent.

 

 

1. La fatigue « ordinaire » des ados ont un corps en plein chantier

 

que donner a un ado fatigue?

 

L’adolescence est une période de transformation intense.

Le corps dépense une énergie considérable, souvent sans que l’ado s’en rende compte. Cette dépense, combinée à un rythme scolaire chargé et à un sommeil écourté, crée une fatigue bien réelle.

Un adolescent a besoin de 8 à 10 heures de sommeil par nuit. Pourtant, entre les devoirs, les écrans et les horaires scolaires matinaux, beaucoup ne dorment que six ou sept heures.

Ce manque chronique de sommeil modifie la concentration, l’humeur, la mémoire et même la régulation du poids. Le corps finit par « tirer la sonnette d’alarme ».

Le rôle du parent ici n’est pas de tout contrôler, mais de rétablir une cohérence dans les habitudes.

Établir une heure de coucher régulière :

Instaurer une routine sommeil réaliste en 10 jours

Jour 1 à 3

  • Décaler l’heure du coucher 15 minutes plus tôt que d’habitude.
    Éteindre tous les écrans une heure avant dodo. Déposer les téléphones à charger hors de la chambre.
    • Baisser la lumière après le souper. Douche tiède ou lecture calme.

Jour 4 à 7

  • Redécaler encore de 15 minutes si l’endormissement reste tardif.
  • Remplacer les devoirs tardifs par un lever 20 à 30 minutes plus tôt, uniquement si c’est faisable.
  • Petit rituel fixe. Même chanson douce, même boisson chaude sans caféine.

Jour 8 à 10

  • Même heure de lever le week-end, avec une marge de 1 heure maximum.
  • Si des réveils nocturnes fréquents, notez l’heure et la cause. Vous en parlerez à votre médecin si cela persiste.

Phrases qui aident
« On teste pendant 10 jours un plan sommeil qui respecte ton rythme. Tu gardes un avis sur ce qui marche. »
« Si tu t’endors tard, on avance de 15 minutes tous les trois jours. Pas plus. »

 

2. Ce que l’alimentation peut (et ne peut pas) faire

 

L'essentiel pour réussir ses études: passer du statut d'étudiant moyen à celui d'étudiant de premier cycle

 

« Que dois-je donner pour qu’il retrouve de l’énergie ? »

C’est une bonne question, mais elle suppose parfois que l’aliment ou la vitamine sera une solution rapide.

Ce n’est pas le cas. L’alimentation ne résout pas tout, mais elle soutient le corps pour qu’il retrouve son équilibre.

Les ados mangent souvent de manière irrégulière : petit-déjeuner sauté, sandwich avalé trop vite, excès de sucre ou de boissons énergisantes.

Cette façon de s’alimenter crée des pics et des chutes d’énergie dans la journée. Or, la fatigue, ce n’est pas seulement le manque de calories : c’est souvent un déséquilibre entre nutriments.

Les nutriments clés

  • Le fer : essentiel au transport de l’oxygène dans le sang. Une carence provoque pâleur, essoufflement, irritabilité, baisse d’attention. Chez les filles, les pertes menstruelles accentuent ce risque.

→ On en trouve dans la viande rouge, le foie, les lentilles, les haricots, le poisson, le niébé, les feuilles vertes sombres.

  • Les vitamines B (B6, B12, folates) : elles participent à la fabrication de l’énergie dans les cellules. On les trouve dans les œufs, le poisson, les produits laitiers, les légumineuses.
  • Le magnésium : souvent appelé le « minéral du calme ». Il aide le corps à gérer le stress et améliore la qualité du sommeil. On le trouve dans les noix, les bananes, le cacao pur, les céréales complètes.
  • La vitamine D : elle soutient la vitalité générale, surtout pendant les mois où la lumière naturelle manque. Une exposition quotidienne au soleil reste la meilleure source.

Ce que les parents peuvent faire, c’est rétablir une routine alimentaire solide : trois repas équilibrés, un vrai petit-déjeuner, de l’eau (pas de jus sucrés à longueur de journée) et des collations intelligentes (fruit + protéine légère).

Mais avant toute supplémentation, il faut vérifier : un dosage sanguin simple peut confirmer une carence. Donner du fer ou des vitamines « juste au cas où » peut parfois faire plus de tort que de bien.

 

3. Quand la fatigue devient émotionnelle

 

Un ado afro-Canadien qui s'en fout de tout

 

Certains adolescents dorment, mangent bien, mais restent exténués. Leur fatigue est alors plus psychique que physique.

La pression scolaire, les comparaisons sur les réseaux, les tensions familiales, l’anxiété liée à l’avenir… Tout cela use le mental et finit par se traduire dans le corps.

Les parents remarquent souvent des signes subtils : un enfant qui « n’a plus envie », qui parle moins, se referme, ou perd tout intérêt pour ses activités.

Parfois, il ne sait pas lui-même expliquer ce qu’il ressent. La fatigue devient alors un langage : “Je n’en peux plus, mais je ne sais pas comment le dire.”

Le premier réflexe, c’est d’écouter sans minimiser. Éviter les phrases comme « Tu exagères », « Tout le monde est fatigué », ou « Bouge un peu, ça passera ».
Au lieu de cela :

« Je vois que tu es à bout. Dis-moi ce qui t’épuise le plus ces temps-ci. »
« Est-ce que tu dors mal ou est-ce que c’est plutôt dans ta tête que ça tourne ? »

Cette bienveillance ouvre souvent la porte à un dialogue. Et si la fatigue s’installe, un suivi psychologique ou scolaire peut s’avérer précieux.

Parler à un professionnel n’est pas un signe de faiblesse : c’est une façon de protéger son énergie et d’apprendre à la gérer.

 

4. Le stress invisible des bons élèves

 

La fatigue d'un bon eleve adolescente

 

Il faut aussi reconnaître une réalité souvent cachée : certains adolescents s’épuisent par excès de responsabilité ou de perfectionnisme.

Ils veulent bien faire, accumulent les activités, se fixent des standards irréalistes. À force d’être « bons », ils deviennent anxieux, dorment mal, mangent mal, se déconnectent d’eux-mêmes.

On parle parfois de burn-out scolaire. Le terme peut sembler fort, mais il décrit une lassitude profonde où même les vacances ne suffisent plus à recharger.

Ce genre de fatigue demande autre chose qu’un repas riche ou un supplément de magnésium.
Elle demande une réorganisation du temps, une remise en question des priorités :

  • Faut-il vraiment faire cinq activités parascolaires ?
  • Est-ce qu’il a du temps libre sans objectif ?
  • Est-ce que l’école valorise l’effort ou seulement la performance ?

Le rôle du parent, ici, c’est d’apprendre à dire : « Tu as le droit de te reposer. » Pas comme une permission exceptionnelle, mais comme un droit fondamental.

Organiser un entretien de 10 minutes, deux fois par semaine avec votre ado. Trois questions ouvertes :

  1. « Qu’est-ce qui t’a le plus vidé cette semaine ? »
  2. « Qu’est-ce qui t’a fait du bien, même un peu ? »
  3. « Qu’est-ce qu’on peut simplifier d’ici dimanche ? »

« On ne va pas tout régler ce soir. On ajuste une seule chose et on observe. »

 

5. Activité physique : ni trop, ni trop peu

 

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On le sait : bouger améliore le sommeil, la concentration et la santé mentale. Pourtant, il faut rester nuancé.

Certains ados se lèvent tôt pour le sport excessif avant l’école tous les jours, d’autres passent leurs journées assis devant un écran. Les deux extrêmes mènent à la fatigue.

Pour un adolescent fatigué, il vaut mieux reprendre doucement :

Une marche de 30 minutes, une activité de groupe qui lui plaît, des jeux extérieurs, du vélo, du foot entre amis.

Des phrases qui aident : « Tu choisis la musique et le trajet. Je t’accompagne les deux premiers jours. »

«On cherche la sensation agréable, pas la performance.» Le corps doit retrouver du plaisir dans le mouvement avant d’y chercher la performance.

Si la fatigue s’aggrave après l’effort, il faut consulter. Une fatigue disproportionnée après un petit exercice peut révéler une cause médicale cachée (anémie, trouble thyroïdien, infection).

 

6. Les suppléments : un soutien, pas une baguette magique

Les pharmacies regorgent de compléments pour la vitalité, souvent présentés comme « naturels ». Certains peuvent être utiles, d’autres n’ont pas d’effet prouvé.

Le fer, le magnésium, les vitamines B et D peuvent être prescrits après analyse.

Mais les cocktails multivitaminés, les boissons énergisantes ou les sirops « revitalisants » sont rarement nécessaires.

Un parent bien informé garde en tête une règle simple : tout supplément sans diagnostic est une hypothèse. Et la santé d’un adolescent mérite mieux que des suppositions.

Mieux vaut investir dans une alimentation variée, un sommeil réparateur et un cadre de vie apaisé que dans des flacons de promesses.

 

7. Les petits gestes qui changent tout

 

ado recois un cadeau de ses parents avec des equipements sportifs

 

Chaque famille peut adapter ces principes à sa réalité. Dans certains foyers, cela passera par de nouveaux horaires.

Dans d’autres, par un petit-déjeuner pris ensemble, un repas du soir sans écrans, une marche quotidienne, ou simplement un peu plus de silence.

Voici quelques gestes concrets :

  1. Régulariser les heures : se lever et se coucher à la même heure, même le week-end.
  2. Faire du matin un vrai départ : lumière naturelle, repas complet, pas de téléphone avant l’école.
  3. Repenser les collations : éviter les biscuits et les boissons sucrées au profit de fruits, noix, yaourt.
  4. Limiter les excitants : café, cola, boissons énergisantes perturbent le sommeil et le système nerveux.
  5. Ritualiser le coucher : musique douce, lecture, respiration lente, lumière tamisée.
  6. Valoriser les émotions : apprendre à nommer la tristesse, la pression, la colère. Un adolescent entendu dort mieux qu’un adolescent sermonné.

Ces détails, accumulés jour après jour, finissent par reconstruire l’énergie de l’intérieur. Pas celle qui vient d’un stimulant, mais celle qui vient de la stabilité.

 

En résumé

Que donner à un ado fatigué ?

  • Observer : depuis quand cette fatigue dure-t-elle ? Est-elle physique, émotionnelle, ou les deux ?
  • Réorganiser : sommeil, repas, temps d’écran, activité.
  • Consulter : si la fatigue persiste, pour écarter une cause médicale.

 

 

Author: Dr Gervais Kamga

Je suis le Dr Gervais Kamga, président et créateur de l'entreprise Move to Top, dont la mission est de transformer les jeunes en des champions dans leurs études et leur vie. Nous proposons une méthode d'accompagnement scolaire unique et révolutionnaire, basée sur le développement personnel des jeunes (motivation, confiance en soi, organisation…). Ceci, à travers nos différents programmes, en ligne; et avec le suivi de coachs professionnels. Plus de 90% des étudiants suivis progressent et atteignent de bons résultats scolaires. La vie n'a jamais été facile pour moi, et ce depuis mon tout petit âge. Mais, ai-je lâché ? NON. JAMAIS. Je me suis accroché comme jamais, je me suis battu plus qu'un lion, et aujourd'hui nous avons entre autres notre superbe joujou, l'entreprise Move to Top.