Ecole publique ou privée: que choisir pour votre enfant?

Au Québec comme en France, l’école publique est gratuite et ouverte à tous.  L’école privée, elle, coûte de l’argent et sélectionne davantage. Elle attire surtout des familles plus favorisées, convaincues qu’elle offre un meilleur cadre ou de meilleurs résultats.

Mais la réalité est plus nuancée. Les études montrent que le privé ne fait pas « mieux » que le public à élèves comparables.

Ce n’est pas le statut de l’école qui change tout, mais le profil des élèves, des familles, et des équipes éducatives.

Ce texte fait le tour de la question sans détour : école publique ou privée. Découvrez ce que disent vraiment les données sur les résultats, les coûts, qui fréquente vraiment ces écoles, la sélection et l’encadrement… au Québec et en France.

 

 

L’école Publique : Ouverte, Gratuite, Et Diverse

eleves dans une salle de classe d'une ecole public

 

Les écoles publiques accueillent la majorité des élèves, autant en France qu’au Québec. Elles sont gratuites, accessibles à tous, et tenues de respecter la carte scolaire.

Elles jouent un rôle central dans la mixité sociale. Contrairement au privé, elles ne sélectionnent pas les élèves, ce qui favorise une plus grande diversité de profils, tant sur le plan économique que culturel.

Dans une école publique, votre enfant va côtoyer des élèves qui ne lui ressemblent pas forcément : des enfants de familles riches, pauvres, immigrantes, francophones, allophones, etc.

Cette diversité est parfois vue comme un défi, mais elle permet aussi aux enfants de développer leur ouverture, leur tolérance et leurs compétences sociales.

Au Québec comme en France, l’école publique reste un pilier de l’égalité d’accès.

 

Qui fréquente les écoles privées ?

Eleves dans une salle de classe a l'ecole prive

 

Les écoles privées, elles, sélectionnent, trient, recrutent. Et dans les deux pays, on observe une ségrégation sociale importante.

Au Québec, les élèves issus de familles à faible revenu sont largement sous-représentés dans les écoles privées.

Selon ce rapport de l’IRIS, en 2016, près de 50 % des élèves du privé venaient du quintile de revenu le plus élevé, tandis que seulement 5,7 % venaient du quintile le plus pauvre.

Les élèves issus de l’immigration récente sont aussi moins nombreux dans ces écoles.

En France, le constat est semblable. Selon les données du Cnesco, les élèves des écoles privées sont surreprésentés dans les catégories sociales favorisées.

Les enfants de familles très aisées y sont trois fois plus nombreux que les enfants d’ouvriers.

En clair, les enfants de cadres ou de professions libérales sont beaucoup plus nombreux dans les écoles privées françaises que les enfants d’ouvriers, de chômeurs ou de familles modestes.

Cela signifie que la promesse de neutralité ou d’ouverture du privé ne se vérifie pas dans les faits : l’origine sociale reste une barrière d’accès.

Plusieurs familles se tournent vers le privé sans toujours comprendre les vraies raisons derrière les difficultés scolaires de leur enfant.

 

Combien ça coûte vraiment, Le Privé ?

 

Les écoles publiques sont gratuites, des deux côtés de l’Atlantique. Mais dans le privé, les coûts varient fortement entre la France et le Québec.

En France, les écoles privées sous contrat sont subventionnées par l’État. Elles reçoivent en moyenne 75 % de leurs ressources de l’État, ce qui permet de garder les frais de scolarité relativement bas : 430 € par an en maternelle, 1250 € au lycée.

Au Québec, la facture est bien plus salée. Le coût annuel moyen dans le privé subventionné est de 3 952 $ au secondaire, et peut atteindre 5 905 $, selon les chiffres d’Est Média Montréal. Les écoles non subventionnées facturent jusqu’à 10 000 $ par année.

Même si les écoles privées du Québec reçoivent environ 60 % de leur financement de l’État, leur accessibilité reste inégalitaire, car les frais demeurent élevés pour les familles à revenu modeste.

Pour une famille avec trois enfants et un revenu modeste, cela représente un fardeau immense, voire inaccessible. L’accès au privé est donc réservé à une minorité financièrement à l’aise.

 

Ecole publique ou privée et la réussite scolaire: une comparaison plus juste

Ecole public ou prive, les eleves dans une salle de classe

 

C’est l’argument central de nombreux parents : « Le privé, c’est pour la réussite. » Et sur papier, le privé semble plus performant : taux de réussite plus élevés, meilleure position dans les classements, etc.

Mais cette supériorité est largement liée au profil des élèves, et non à la qualité intrinsèque des écoles.

En France, une étude de l’OCDE montre que les différences de résultats entre public et privé disparaissent une fois qu’on tient compte de l’origine sociale et scolaire des élèves.

Au Québec, même constat. Selon une analyse de Statistique Canada, les écarts de performance sont grandement influencés par le niveau socioéconomique des élèves.

Le style d’enseignement peut aussi influencer les performances, surtout quand les élèves découvrent les meilleures méthodes d’apprentissage.

Les enfants qui réussissent mieux au privé ont souvent un environnement familial propice aux études, des parents disponibles, et des moyens financiers pour payer du soutien ou des activités enrichissantes.

Ce n’est donc pas le privé qui les « rend meilleurs », mais le fait qu’ils partaient déjà avec de nombreux avantages.

En passant, vous pouvez consulter ces conseils pour la réussite scolaire qui aident de nombreux parents à mieux accompagner leurs enfants, quel que soit le type d’école choisi.

 

Sélection, orientation: qui choisit, qui est choisi ?

Dans le public, l’admission est généralement basée sur la carte scolaire ou le lieu de résidence. Pas dans le privé.

Les écoles privées peuvent sélectionner leurs élèves sur dossier, entretien, ou tests d’admission.

Au Québec, cette pratique est aussi répandue dans les programmes sélectifs du public, créant un système à trois vitesses : public régulier, public enrichi, privé.

Conséquence : les élèves en difficulté, issus de familles défavorisées, ou issus de l’immigration récente se retrouvent concentrés dans les écoles publiques régulières, avec moins de ressources et plus de défis à gérer.

En France, ce phénomène est documenté dans l’analyse de Julien Grenet qui parle d’un renforcement de la ségrégation scolaire.

Il existe quand-même plusieurs stratégies concrètes pour améliorer les résultats scolaires des enfants en douceur, même sans changer d’école.

 

Le financement du privé : légitime ou injuste ?

Au Québec, le financement public du privé fait débat. Chaque année, plus de 500 millions de dollars de fonds publics sont versés aux écoles privées.

Le rapport de l’IRIS estime que si le financement public était retiré du privé, cela permettrait de mieux financer l’école publique.

En France, la RTS évoque une dépense publique de 12 milliards d’euros, versés aux établissements privés sous contrat.

 

L’école publique défend-elle mieux la laïcité ?

laïcité aux ecoles publiques et privees au Quebec et France

 

La question des valeurs n’est pas anodine. En France, l’école publique est strictement laïque, tandis que 97 % des écoles privées sont catholiques, selon les chiffres de Wikipédia.

Au Québec, plusieurs écoles privées sont encore affiliées à des communautés religieuses, mais elles doivent respecter le programme officiel du ministère.

 

Et l’enseignement supérieur (Ex: école d’ingénieur privée ou publique )?

etudiants d'ecole publique superieure au Quebec

 

L’université est essentiellement publique, tant au Québec qu’en France. Polytechnique, HEC, McGill, UdeM… toutes sont financées par l’État. Mais les parcours pour y accéder sont très différents.

Au Québec, les élèves ne passent pas directement du secondaire à l’université. Ils doivent d’abord suivre une formation collégiale dans un cégep, un établissement unique au système québécois.

Il existe des cégeps publics et privés, mais l’immense majorité des étudiants fréquentent le réseau public.

Ce passage par le cégep est obligatoire pour entrer à l’université (sauf pour les programmes techniques ou certains étudiants internationaux). Ainsi, le choix d’une école secondaire privée n’est pas un passage obligé pour réussir ses études supérieures.

En France, les élèves accèdent directement à l’université après le baccalauréat.

Certaines écoles d’ingénieurs ou de commerce sont privées, mais les plus prestigieuses comme Polytechnique, l’ENS, Sciences Po sont publiques.

Même des écoles d’art très réputées, comme l’École Boulle, sont publiques et gratuites, bien qu’extrêmement sélectives.

 

Climat scolaire, encadrement, effectifs : pas toujours ce qu’on croit

En France, les classes sont en moyenne un peu plus petites dans le privé, selon les chiffres d’Imath.

Avoir des classes plus petites peut favoriser un suivi plus personnalisé, mais cela dépend aussi de la qualité de l’enseignement et des ressources pédagogiques.

Il existe des écoles publiques avec des classes réduites et une pédagogie innovante, souvent dans les zones rurales ou expérimentales.

Au Québec, les écoles privées proposent souvent un encadrement rigoureux.

Cela peut rassurer certains parents. Mais il faut savoir que cet encadrement est souvent lié aux moyens financiers de l’établissement. Dans le public, certains établissements offrent aussi un excellent accompagnement, mais cela dépend des budgets alloués par l’État.

 

Alors… école publique ou privée ?

 

Le but final, au-delà des écoles, c’est aussi d’aider votre enfant à réussir sa vie sur le long terme, pas juste ses examens.

Alors il n’y a pas de réponse unique. Mais une chose est claire : choisir le privé ne garantit pas la réussite, et le publique n’est pas synonyme d’échec.

Les vraies questions à vous poser :

  • Votre enfant a-t-il besoin d’un encadrement plus rigide ou d’un cadre plus souple ?
  • Quelles sont les ressources de l’école dans votre quartier ?
  • Pouvez-vous payer 5 000 $ par an sans vous mettre en difficulté ?
  • Est-ce que la diversité sociale et culturelle est importante pour vous ?

Mais au fond, ce qu’on veut tous pour nos enfants, c’est leur réussite dans la vie.

 

Ce qu’il faut retenir

  • Le privé sélectionne, le publique accueille tous les enfants.
  • Les écarts de réussite sont liés au profil des élèves, pas au statut de l’école.
  • Le public est plus mixte, plus représentatif, souvent plus égalitaire.
  • Le privé coûte cher, surtout au Québec, et il est moins accessible pour les familles à revenus modestes.

 

 

Author: Dr Gervais Kamga

Je suis le Dr Gervais Kamga, président et créateur de l'entreprise Move to Top, dont la mission est de transformer les jeunes en des champions dans leurs études et leur vie. Nous proposons une méthode d'accompagnement scolaire unique et révolutionnaire, basée sur le développement personnel des jeunes (motivation, confiance en soi, organisation…). Ceci, à travers nos différents programmes, en ligne; et avec le suivi de coachs professionnels. Plus de 90% des étudiants suivis progressent et atteignent de bons résultats scolaires. La vie n'a jamais été facile pour moi, et ce depuis mon tout petit âge. Mais, ai-je lâché ? NON. JAMAIS. Je me suis accroché comme jamais, je me suis battu plus qu'un lion, et aujourd'hui nous avons entre autres notre superbe joujou, l'entreprise Move to Top.